ECONOMIEDes départements d'Ile-de-France au capital d'ADP?

Privatisation d’Aéroports de Paris: Sept départements d’Ile-de-France candidats pour entrer au capital de la société

ECONOMIESept départements franciliens se sont déclaré candidat pour entrer au capital des Aéroports de Paris. Ils espèrent ainsi conserver les intérêts français lorsque le gestionnaire des aéroports de la capitale aura été privatisé.
Aéroports de Paris ADP (illustration)
Aéroports de Paris ADP (illustration) -  NICOLAS MESSYASZ/SIPA
M.F

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Sept départements d’Ile-de-France viennent de déposer leur dossier de candidature pour entrer au capital des Aéroports de Paris dans le cadre de leur privatisation, rapporte Les Echos. Ils rachèteraient 29,9 % des titres sur les 50,5 % que possède l’Etat. Un investissement juste en dessous du seuil de déclenchement d’une offre publique d’achat. L’opération se ferait aux côtés de la société française d’investissement Ardian et l’Etat garderait 5 % du capital d’ADP.

A l’origine, ces sept départements, tous bords politiques confondus, sont opposés à la privatisation des Aéroports de Paris. Leur dépôt de candidature intervient juste après l'entrée surprise de l'Etat néerlandais dans le capital de la compagnie Air France à hauteur de 14 %. Un achat de titres qui avait inquiété les syndicats de la compagnie et le gouvernement quant à la protection de l’industrie française.

« Pouvoir, en toutes circonstances, peser sur les décisions en interne »

Avec leurs parts, cumulées à celles de l’Etat, les départements franciliens espèrent donc « pouvoir, en toutes circonstances, peser sur les décisions en interne » d’ADP, indiquent dans le journal Katayoune Panahi et Yves Cabana, responsables des services des Hauts-de-Seine et des Yvelines et porte-parole de l’offre des départements franciliens. En résumé, l’objectif de l’opération est d’avoir un assez gros pourcentage au capital d’ADP une fois qu’il sera privatisé afin de protéger les intérêts français.

Une proposition qui pourrait intéresser l’Etat français. Elle pourrait en effet faire changer l’avis de quelques parlementaires opposés au projet de privatisation et qui doivent voter à l’Assemblée dans quelques semaines. D’autre part, les porte-paroles mettent en avant le fait que les aéroports de Paris « ne peuvent pas être coupés des régions » notamment avec les projets du Grand Paris.