JO 2024: Sans équipement, Montreuil veut accueillir les épreuves de breakdance, escalade et skateboard
SPORT•La ville de Montreuil est la première à se porter candidate pour accueillir les nouvelles disciplines des Jeux olympiques de Paris 2024. Niveau équipements, tout reste à construireMathieu Marin
L'essentiel
- Le breakdance, le skateboard, l’escalade et le surf vont être proposés en sports invités aux Jeux olympiques de Paris 2024.
- La ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis) se porte candidate pour accueillir ces nouvelles disciplines olympiques, si elles sont acceptées en décembre 2020 par le Comité international olympique.
- Des équipements éphémères devraient voir le jour.
«C’est absolument jubilatoire de voir le skateboard intégrer les Jeux de Paris 2024. » Alain Esnault, le directeur du comité départemental de roller et skateboard et vice-président du Comité olympique de Paris savoure le moment. « Nous travaillons depuis deux ans à l’entrée de nouvelles disciplines, c’est une récompense. »
Le breakdance, le skateboard, l'escalade et le surf viennent tout juste d'être inscrits dans le programme de Paris 2024. Des sports qui restent encore à l’étude puisque le Comité international olympique (CIO) ne rendra sa décision sur l’intégration de ces nouveaux sports qu’en décembre 2020. Un moyen de renouveler les épreuves et se mettre dans l’ère du temps. Il n’en fallait donc pas plus à la ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis) pour se porter candidate afin d’accueillir ces nouvelles épreuves. Hormis le surf qui se pratiquera à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques).
« Le breakdance ne demande pas beaucoup d’équipements »
« Une évidence pour Montreuil d’accueillir ces nouveaux sports olympiques qui ont une référence urbaine forte, caractéristique de la ville », explique Anne-Marie Huegas, adjointe aux sports de Montreuil. Seulement quelques heures après l’annonce officielle des organisateurs de Paris 2024, la ville de Seine-Saint-Denis a été la première à se porter candidate. « Je suis une sprinteuse, j’ai dégainé, nous ne pouvons pas accueillir de bases arrière pour les entraînements car nous manquons d’infrastructures mais nous souhaitons participer à ces Jeux. Le breakdance, par exemple, ne demande pas beaucoup d’équipements. »
Si les spécialistes des nouveaux sports invités n’ont pas d’exigences particulières sur la ville retenue, la qualité des équipements sportifs est en revanche une priorité. « L’escalade est un sport qui se pratique souvent dans les centres-villes avec trois murs obligatoires. L’un pour une épreuve de vitesse, un parcours difficultés et le dernier qui peut aller à 4 mètres. La ville choisie pour les Jeux n’aura pas à dépenser énormément, un tel équipement est bien moins cher qu’un terrain synthétique de football », détaille Pierre-Henri Paillasson, directeur technique national de l’équipe de France d’escalade.
« Montreuil n’a pas d’équipements de niveau international »
Des équipements qui devraient être éphémères, tout en étant situés à des lieux stratégiques pour donner de la visibilité aux épreuves. « Installer un skatepark sous la tour Eiffel serait formidable mais ça va être compliqué, d’autres disciplines postulent. Je n’ai rien contre Montreuil mais ils n’ont pas d’équipements de niveau international », souligne Alain Esnault, le directeur du comité départemental de roller et skateboard et vice-président du Comité olympique de Paris.
Une critique que balaie l’adjointe aux sports Anne-Marie Heugas : « Nous avons des friches où il y a la possibilité de construire, il y a un club d’escalade aussi. » Des aménagements qui ne peuvent commencer avant décembre 2020 quand le CIO rendra son verdict sur ces nouveaux sports. Et d’ici cette date, Montreuil pourrait voir d’autres villes, voisines ou non, devenir candidates.