«127 hommes isolés ont été pris en charge », jeudi, a annoncé la préfecture d'Île-de France, au moment de l’évacuation d’un campement de migrants dans le nord de Paris. Principalement originaires d’Erythrée et du Soudan, ils ont été acheminés vers des lieux d’hébergement (des gymnases de la région pour la plupart) à l’aide de bus affrétés pour l’occasion. Une journaliste de l’AFP rapporte qu’il s’agit de la quatrième opération de ce type en un peu plus d’une semaine.

Insalubre

La veille, 190 personnes avaient été recensées dans le campement en question, répartis dans des tentes serrées entre les piles d’un rond-point. L’installation se trouvait dans un état particulièrement insalubre. Ce matin, dès 7 heures, des bénévoles sont passés pour expliquer aux migrants sur place qu’ils ne pouvaient pas revenir. Parmi eux, Alad, un Soudanais de 23 ans, explique en soupirant : « Ma demande d’asile a été rejetée, j’ai quitté le foyer à Angoulême et depuis un mois je dormais là. Je n’ai pas le droit de rester, mais je ne peux pas retourner au Soudan non plus. C’est compliqué. »

1013 personnes mises à l’abri

La préfecture d’Île-de-France a annoncé qu’avec cette quatrième opération en une dizaine de jours, 1013 personnes avaient été mises à l’abri. Face à la multiplication de campements de migrants dans le nord de Paris, l’Etat a annoncé qu’il comptait intensifier les opérations de ce type, pour un total de 1200 places mobilisées. Pour plusieurs associations, cela est loin d’être suffisant : elles craignent que le dispositif ne mette ces migrants encore un peu plus à la rue.