MOBILISATIONDes VTC manifestent pour obtenir un tarif minimum et un numerus clausus

Paris: Des VTC bloquent la Porte Maillot pour obtenir un tarif minimum et un numerus clausus

MOBILISATIONUne centaine de chauffeurs est mobilisée ce matin à Paris…
Floréal Hernandez

F.H. avec AFP

Instauration d’un tarif minimum, détaxation, numerus clausus. Voici les revendications des chauffeurs VTC qui manifestent, ce jeudi matin, à Paris​. Un mouvement à l’appel des syndicats CFDT-VTC et FO Capa-VTC qui bloque partiellement la porte Maillot, à proximité du Palais des Congrès.

« Les plateformes font la loi du marché et ont encore baissé les prix », explique Ali Lemmouchi, représentant CFDT à l’AFP, à propos de l’instauration d’un tarif minimum. Ce qu'ont obtenu les chauffeurs Uber et Lyft à New York. Le chauffeur regrette qu’il n’y ait rien de prévu sur ce point dans la future loi d’orientation sur les mobilités (LOM). « On veut l’instauration d’un tarif minimum VTC : on gagne moins de 4,5 euros par heure, c’est inacceptable », a renchéri Hassan Benbarak, de FO Capa-VTC.

Une revendication portée avant les «gilets jaunes»

Les chauffeurs réclament aussi une détaxation partielle de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). « Les chauffeurs routiers, les agriculteurs, les taxis, les ambulanciers l’ont et pas nous, c’est grave », juge Ali Lemmouchi, rappelant que c’est une revendication portée depuis le mois de novembre, « avant les “gilets jaunes” ». Selon lui, « il y a deux ans, les charges liées au gasoil représentaient entre 600 et 700 euros par mois, aujourd’hui elles se situent entre 800 et 1.000 euros par mois ».

Les manifestants réclament enfin un numerus clausus des cartes de VTC et déplorent un « business des fausses cartes », qui pose des problèmes de concurrence mais aussi de sécurité.

Côté ministère, on indique que les organisations des chauffeurs VTC ont été reçues « ces derniers jours » mais aussi « dès le mois de décembre » et que « le dialogue est permanent ».