Ile-de-France: Comment les «gilets jaunes» vont-il se mobiliser?
SOCIETE•Près de vingt blocages sont prévus par les «gilets jaunes» en Ile-de-France...Romain Lescurieux
L'essentiel
- A quelques jours de cette journée de mobilisation, 20 Minutes a rencontré des automobilistes parisiens, à la pompe.
- Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner est revenu ce mercredi sur ce sujet.
«6 heures, rendez-vous au Bois de Boulogne. 7 heures, rentrée sur le périphérique Porte Maillot. 13 heures direction l’Elysée à pied ou en voiture. » Les messages de ce type fleurissent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux et pages dédiées à la mobilisation du 17 novembre pour protester contre la hausse du prix du carburant.
En Ile-de-France, près de vingt blocages sont prévus par les « gilets jaunes ». Le plus suivi est celui qui prévoit le blocage du périphérique parisien. 50.000 personnes entendent participer à cet événement organisé par Eric Drouet et près de 200.000 personnes se disent « intéressées ». A quelques jours de cette journée de mobilisation, 20 Minutes a rencontré des automobilistes parisiens, à la pompe dans le 15e arrondissement.
« Le prix du carburant est devenu inacceptable »
« Quand je vois le prix ça me fait chialer. Après, j’ai un véhicule essence et celui-ci appartient à mon travail, donc je n’ai aucuns remords à prendre de l’essence. Mais avec ma voiture personnelle, je regarde où l’essence est la moins chère », explique Ludovic, 26 ans. Lui, ne compte pas du tout se mobiliser ce samedi. « Ça m’impacte, mais je n’ai pas le temps. Je remercie les gens qui vont se dévouer pour moi », dit-il. Un taxi s’arrête à quelques mètres. Lui aussi ne se mobilisera pas mais reste « solidaire ». « C’est mon jour de repos donc je n’irai pas sur le périphérique. Mais je soutiens, car cela coûte de plus en plus cher et ça devient très compliqué de travailler. »
A côté, Thierry, 48 ans, sera lui bien mobilisé avec son gilet jaune. « Le prix du carburant est devenu inacceptable. C’est très dur d’assurer des déplacements quotidiens », s’exclame-t-il. « Cette hausse du carburant n’est pas gérable et le diesel a bon dos. Il y a d’autres moyens que de taxer toujours les pauvres contribuables », conclut celui qui espère que la mobilisation se déroule « sans violence ». Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner est revenu ce mercredi sur ce sujet.
« Je demande qu’il n’y ait aucun blocage total »
« Je demande qu’il n’y ait aucun blocage total […]. Partout où il y aura un blocage, et donc un risque pour les interventions de sécurité et aussi la libre circulation, nous interviendrons », a affirmé le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner sur BFMTV, jugeant cette mobilisation « irrationnelle » mais « réelle ». Aucune manifestation ne sera interdite « si elle ne menace pas l’ordre public et si elle n’entrave pas la libre circulation. Il faut trouver ce point d’équilibre », a-t-il ajouté.