Un dispositif inédit. Près de 300.000 contrôles ont eu lieu, ce mardi, dans les six grandes gares parisiennes lors d’une vaste opération anti-fraude. « C’est une opération sans précédent », a souligné Alain Krakovitch, le directeur général de SNCF Transilien.

Près de 550 agents, contrôleurs et agents de la Sûreté ferroviaire, accompagnés par la police et les douanes, ont été déployés pour bloquer tous les accès aux quais des trains de banlieue entre 15 heures et 18 heures, ce mardi.

Un manque à gagner de 63 millions d’euros par an sur ce réseau

« Si on le fait à ces heures-là, c’est qu’il y a plus de fraudes » qu’aux heures de pointe, a expliqué Alexis Degarne, le responsable de la lutte antifraude de Transilien. Il estimait que 40.000 fraudeurs environ devraient être pris dans les souricières posées par les agents. La SNCF estime le taux de fraude moyen à 7 % sur le réseau de banlieue francilien, soit 220.000 cas par jour.

Le manque à gagner généré par la fraude coûte 63 millions d’euros par an sur ce réseau, soit l’équivalent de six trains neufs, selon la SNCF. « Ce taux baisse, du fait de notre action », s’est félicité Alain Krakovitch, soulignant notamment que « les recettes annexes », c’est-à-dire le produit des amendes, ont doublé depuis le début 2016.