Une vente événement. Samedi, la maison Coutau-Bégarie se consacrera à la chanson française, lors une vente aux enchères à Drouot (9e arrondissement). Johnny Hallyday, Céline Dion, Dalida, Claude François, Serge Gainsbourg, Françoise Hardy, Indochine… Des costumes de scènes, récompenses musicales, objets personnels, souvenirs, lettres, autographes ayant appartenu aux artistes qui ont marqué la scène musicale française du XXe et du XXIe siècle rythmeront cette vente.

Alors que l’album posthume de Johnny Hallyday, Mon pays c’est l’amour, sort ce vendredi, un large chapitre va être consacré au Taulier. La vente réunira 80 souvenirs en lien avec sa carrière et sa vie, dont une partie appartient à Adeline Blondieau. « C’est un pur hasard de calendrier », note Christophe Fumeux, expert de cette vente.

Un costume Yves Saint Laurent « assez emblématique »

Toujours est-il que la comédienne et ancienne épouse du chanteur a donc cédé des objets liés à la vie publique qu’elle partageait avec la rock star dans les années 1990 pour une vente ce week-end. « La mort change notre regard sur le passé.
Elle nous pousse à pardonner, à tourner une page, à ne garder que le meilleur. […] Cela m’a permis de comprendre ce que je voulais garder de notre histoire. Tout ce qui concerne Johnny, l’idole, tout ce qui faisait de nous des “personnages” et non des personnes, je le mets aujourd’hui à disposition de son public », a-t-elle exprimé. ​Alors que trouve-t-on dans la boîte à souvenirs ?

Perfecto, tenues militaires et de scènes… De nombreux vêtements de Johnny vont être vendus. « Il y a notamment une tenue d’Yves Saint Laurent fait pour Johnny en 1971. C’est assez emblématique », explique Christophe Fumeux.

200 à 300 collectionneurs assez virulents

La pièce phare de cet ensemble sera la robe Nina Ricci Haute Couture portée par Adeline Blondieau lors de son mariage avec Johnny Hallyday. Gérard Pipart, alors directeur artistique de la maison de mode, a imaginé pour l’actrice une robe sur le thème du film Autant en emporte le vent (elle est estimée entre 12.000 et 15.000 euros). D’ailleurs, côté ordre d’achat, il est encore difficile d’y voir clair. « C’est la première vente depuis sa mort. Généralement, on montait autour de 10.000 euros pour un costume de scène. Nous allons donc voir ce qu’il en est désormais », précise Christophe Fumeux. Qui achète ?

Selon l’expert, « les fans et collectionneurs de Johnny sont nombreux et structurés depuis des années. Ils viennent de France, Belgique, Suisse et ils n’ont pas attendu qu’il soit mort pour collectionner. Ils sont 200-300 assez virulents. Ce sont des gros collectionneurs. Il y a un culte de la personnalité autour de Johnny », affirme-t-il. Et d’ajouter : « Certains abrutis portent les vêtements, mais globalement ils sont très respectueux. Ils reconstituent des chouettes scénographies dans des petits musées. »