FAITS DIVERSLa famille de l'homme tué par un policier à Paris témoigne de sa colère

Paris: La famille de l'homme tué par un policier après une course-poursuite témoigne de sa colère

FAITS DIVERS« A cause de ce policier, j’ai perdu une partie de moi », explique l’une des sœurs du jeune homme tué par un tir de policier…
Clémence Apetogbor

C. Ape.

La famille de Romain, tué dans la nuit de mardi à mecredi à Paris par le tir d'un policier alors qu'il fuyait un contrôle routier, « a une haine sans nom ». « Nous sommes bien sûr en colère. Nous avons une haine sans nom », explique le père de l’homme de 26 ans à nos confrères du Parisien.

« Ça aurait pu se passer autrement, à plusieurs reprises ce policier s’est retrouvé à hauteur de la voiture. Il aurait pu relever la plaque d’immatriculation et venir le chercher à la maison », estime Franck, qui a déposé plainte auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour homicide volontaire mercredi.

Une personne « aimante »

Romain était connu des services de police notamment pour des délits routiers ce qui lui a valu une annulation de son permis de conduire. « Il devait le repasser. Quand j’ai appris pour son décès, je me suis écroulée. A cause de ce policier, j’ai perdu une partie de moi », explique Fiona, 19 ans, l’une des sœurs de Romain. « Avec mes parents, on voulait qu’il aille de l’avant, arrêter d’avoir des problèmes avec la police », souligne celle qui décrit son frère comme « quelqu’un d’aimant, toujours là pour sa famille ».

Dans la nuit de mardi à mercredi l’homme originaire de Draveil, dans l’Essonne, refuse de se soumettre à un contrôle de police dans le centre de la capitale. Il prend alors la fuite tandis que le policier de 23 ans monte à l’arrière du scooter d’un particulier pour le prendre en chasse. L’automobiliste se retrouve alors bloqué rue Condorcet, dans le IXe arrondissement. Le policier, descendu du scooter pour tenter de l’appréhender, a ouvert le feu alors que l’automobiliste faisait marche arrière.

Le policier a été placé en garde à vue pour « violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner. »