TRANSPORTSLe service Autolib' pourrait s'arrêter «dans les tout prochains jours»

Autolib': Marie Bolloré prévoit la fin du service «dans les tout prochains jours» si la résiliation est votée

TRANSPORTSSyndicat mixte et groupe Bolloré se renvoient depuis des jours, par presse interposée, la responsabilité d'un déficit dont souffre le service de voiture électriques...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le service Autolib' devrait être arrêté « dans les tout prochains jours ». Ce sont les mots de la directrice de la mobilité du Groupe Bolloré, Marie Bolloré, en cas de résiliation du contrat jeudi. « Nous recevrons sans doute dans les prochains jours la notification de résiliation de la part du Syndicat Autolib' Vélib' Métropole (SAVM), et ensuite le service s’arrête [ra] », a-t-elle confié. Le Conseil dudit syndicat doit se prononcer jeudi sur la résiliation de la concession accordée au groupe Bolloré.

Toutefois, « si le syndicat le souhaite, nous pouvons opérer en régie, c’est-à-dire que nous serons mandatés comme un prestataire et rémunérés pour cette fonction le temps qu’il [le SAVM] le souhaite », a précisé Marie Bolloré. La concession actuelle court jusqu’en 2023.

300 millions d’euros de déficit

Quelques heures plus tôt, Paris et les autres communes partenaires d’Autolib' avaient demandé au groupe Bolloré de reclasser « rapidement » les 254 salariés du dispositif d’autopartage de voitures électriques. Ce « vœu », qui a toutes les chances d’être adopté lors d’un conseil syndical jeudi, indique que le groupe porte « l’entière responsabilité » de ces salariés, et demande qu’ils soient « reclassés rapidement dans d’autres filiales du groupe, cela dans le respect le plus strict du dialogue social ».

Syndicat mixte et groupe Bolloré se renvoient depuis des jours, par presse interposée, la responsabilité d’un déficit dont souffre le service, pouvant aller jusqu'à 300 millions d'euros selon une estimation du concessionnaire, un montant sujet à désaccords.