L'essentiel

  • A deux ans des élections municipales, des ambitions pour la mairie de Paris commencent à émerger.
  • 20 Minutes fait un tour d’horizon de ces candidats « non-candidats ».

Tout le monde veut prendre sa place ? A deux ans des élections municipales, les prétendants commencent à être nombreux à se bousculer aux portillons de l’Hôtel de ville de Paris. Sans encore l’afficher clairement. Mais alors qu’ Anne Hidalgo est attaquée de toutes parts sur différents sujets – Autolib’, Vélib' ou encore la propreté dans la capitale – les ambitions de certains s’affichent de plus en plus.

Si pour le moment, personne ne se déclare officiellement, la stratégie politique ou du moins de communication s’affine. Des signes, des tacles et des mouvements fleurissent notamment depuis quelques mois dans la capitale « pour débattre de la vie quotidienne des Parisiens et de l’avenir de la capitale », « fédérer autour d’un projet » ou encore « peser sur les prochaines élections ». Pour tenter d’y voir plus clair, 20 Minutes fait un tour d’horizon de ces candidats « non-candidats ».

Gaspard Gantzer

C’est le dernier en date. Ancien conseiller en communication de François Hollande et porte-parole de Bertrand Delanoë, lorsqu’il était maire de Paris, Gaspard Gantzer a lancé en début de semaine un mouvement baptisé « Parisiennes, Parisiens », a-t-il indiqué samedi à l’AFP. « Nous sommes plusieurs à avoir décidé de créer une association, qui est un mouvement baptisé “Parisiennes, Parisiens”, et qui a vocation à débattre de la vie quotidienne des Parisiens et de l’avenir de la capitale », a-t-il expliqué. Coup d’envoi de sa candidature à la mairie de Paris en 2020 ? « Tout ce qu’il y a, c’est le lancement d’un mouvement par un groupe de Parisiens de tous horizons, des commerçants, des artisans, des militants associatifs, des demandeurs d’emploi, des étudiants, des avocats, des fonctionnaires, etc. », a-t-il expliqué au Monde.

Benjamin Griveaux

La formule ne le quitte plus dans la presse depuis des mois. Benjamin Griveaux « à qui on prête des ambitions municipales ». Mais où en est-on chez les Marcheurs parisiens? Selon nos informations, un groupe travaille actuellement sur le programme et un comité de pilotage dirigé par Pacôme Rupin coordonne la danse. En octobre, sera lancée « une grande marche pour Paris ». Le but : « Faire du porte à porte pour interroger directement les Parisiens pour savoir ce qu’ils veulent pour leur ville », indique une source interne au mouvement parisien Et en ce qui concerne un potentiel candidat ? « Benjamin Griveaux. Il n’y a que lui », répond-on dans les rangs. « Peut-être qu’Emmanuel Macron finira par sortir quelqu’un d’autre du chapeau. Mais pour le moment, c’est Benjamin Griveaux à la manœuvre », conclut cette même source.

Pierre-Yves Bournazel

Le député de Paris, Pierre-Yves Bournazel (Les Constructifs) veut lui « fédérer autour d’un projet politique inédit » sans étiquette politique, a-t-il expliqué récemment dans une interview à 20 Minutes. « Il faut co-créer quelque chose de nouveau, sans remplacer mécaniquement un camp par un autre. Il faut remettre de la liberté dans l’intérêt de Paris. Car c’est Paris qui compte. J’appelle à une alternance utile pour les Parisiennes et Parisiens ». Est-il candidat ? « Je suis aujourd’hui candidat au débat, au dialogue et à l’inventivité et ce n’est déjà pas si mal. Je veux donner du sens à l’enjeu des élections municipales, comme citoyen et élu de Paris. Il faut construire un projet ».

Ségolène Royal

« Elle en meurt d’envie. Ségolène ne parle que de ça », expliquait récemment au Point un fidèle hollandais, visiteur régulier de Ségolène Royal. « Ça se regarde. Mais uniquement si Anne Hidalgo n’y allait pas », avait expliqué en mars la principale intéressée en petit comité, selon Le Parisien.

Rachida Dati

En mars, Rachida Dati s’est dite prête à « mener le combat » des élections municipales dans la capitale si sa famille politique lui demande. « Imaginons que ma famille politique dise “pourquoi pas ?”, je mènerais le combat, je suis jusqu’au-boutiste dans les combats, sinon ce n’est pas la peine », a-t-elle indiqué sur BFMTV-RMC. Des ambitions qu’elle camoufle de moins en moins. Dernier déplacement en date : une table ronde organisée ce mercredi dans le XIXe arrondissement pour évoquer l’accueil des migrants à Paris.

Marcel Campion

Le roi des Forains, l’assure à 20 Minutes, il ne sera pas candidat aux prochaines élections municipales à Paris. Son mouvement « Paris Libéré » – lancé en janvier – n’est « pas un parti, mais la voix des sans voix », indique le site Internet, de ce « mouvement démocratique ». « Car nous appelons surtout les gens à voter. Ils gueulent mais ils ne votent pas », explique celui qui dit surtout vouloir « peser » lors de l’échéance électorale de 2020. « Avec d’autres Parisiens, nous voulons peser sur les élections et les candidats qui s’y présenteront. Nous serons porteurs des voix que l’on n’entend pas habituellement à l’encontre des professionnels de la politique », prévient-il.

Xavier Niel

Approché un temps par des proches d’Emmanuel Macron, pour briguer la mairie de Paris, Xavier Niel fondateur des groupes Free et Iliad, a finalement décliné la proposition, révèle Le Parisien. Selon le quotidien, la huitième fortune française aurait même lancé pour se justifier : « Est-ce que tu sais comment on devient millionnaire ? Eh bien, c’est très simple : tu es milliardaire et tu te présentes à la mairie de Paris ! »