EVACUATIONA Paris, deux nouveaux camps insalubres de migrants évacués

Paris: Les autorités évacuent les deux derniers grands campements de migrants

EVACUATIONOriginaires essentiellement d’Afghanistan, les migrants du canal Saint-Martin étaient installés sous des tentes depuis plusieurs mois…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Paris évacue les deux derniers camps de migrants insalubres de la ville. Une opération a eu lieu ce lundi matin, cinq jours après la destruction du campement du Millénaire, très attendue, qui avait permis la mise à l’abri d’un millier de personnes.

L’opération a débuté dans le calme aux alentours de 6 h 30 sur le campement du canal Saint-Martin, où environ 550 personnes avaient été recensées avant le week-end, a constaté une journaliste de l’AFP. Une évacuation était également en cours près de la porte de la Chapelle, où quelque 450 personnes étaient installées, ont indiqué la préfecture d’Ile-de-France et la préfecture de police dans un communiqué commun.

Originaires essentiellement d’Afghanistan, les migrants du canal Saint-Martin étaient installés sous des tentes depuis plusieurs mois, non loin de la place Stalingrad qui avait vu des campements sauvages se reconstituer à plusieurs reprises en 2017.

36e opération organisée à Paris en trois ans

Yahye, un Soudanais qui s’est vu refuser une demande d’asile, dormait au bord du canal depuis deux mois et attendait lundi matin les bus qui doivent l’amener « vers un campement, une maison, un stade », dit-il en français. Il ne sait pas exactement où, mais « ce sera mieux qu’ici », affirme-t-il. Les personnes mises à l’abri feront l’objet d’un « examen complet et approfondi » de leur situation administrative par les services de l’État, a précisé la préfecture dans son communiqué.

Cette opération, la 36e organisée dans la capitale depuis trois ans, intervient moins d’une semaine après l’évacuation du plus gros campement de Paris, celui dit du Millénaire, près de la porte de la Villette. Un millier de migrants avaient alors été acheminés dans des structures d’accueil, principalement des gymnases. La situation sur ces campements suscitait depuis plusieurs semaines des inquiétudes croissantes, sur fond d’insalubrité et de tensions.