SOCIETEC'est quoi la votation citoyenne sur le plan Climat à Paris d'Anne Hidalgo?

Plan Climat de Paris: Quels sont les contours de la votation citoyenne voulue par Anne Hidalgo?

SOCIETELa Ville de Paris organise une votation citoyenne de ce vendredi au 3 juin pour permettre aux Parisiennes et Parisiens de se prononcer sur le Plan Climat Air Énergie…
Des voitures sur le périphérique, à Paris, le 4 décembre 2016.
Des voitures sur le périphérique, à Paris, le 4 décembre 2016. - PHILIPPE LOPEZ / AFP
Romain Lescurieux

Romain Lescurieux

L'essentiel

  • A partir de ce vendredi, les Parisiennes et Parisiens sont appelés à se prononcer sur le Plan Climat Air Énergie.
  • Les habitants de la capitale de 15 ans et plus et quelle que soit leur nationalité peuvent voter.

«Oui » ou « non ». A partir de ce vendredi, les Parisiennes et Parisiens sont appelés à se prononcer. Jusqu’au 3 juin, les habitants de la capitale de 15 ans et plus et quelle que soit leur nationalité, vont pouvoir glisser dans 113 urnes ou cocher sur le site paris.fr, un bulletin pour dire s’ils soutiennent, ou non, le Plan Climat Air Energie. Modalités, organisation, réactions politiques… 20 Minutes fait le point sur cette initiative.

Que retrouve-t-on dans ce plan ?

Une ville neutre en carbone, s’approvisionner à 100 % en énergies renouvelables ou encore améliorer la qualité de l’air… Ce plan, adopté à l’unanimité en Conseil de Paris en novembre 2017, répertorie au total 500 mesures. On y retrouve notamment et plus précisément le « zéro véhicule diesel en 2024 » ou zéro essence en 2030, « 50 % de produits bio et locaux » dans les cantines en 2020 et autres mesures sur le logement, le vélo, etc.

Quel est le but ?

Il s’agit « d’interroger les Parisiens sur la mise en œuvre du plan, mais surtout d’inciter tout le monde à s’engager », a indiqué à l’AFP Célia Blauel, adjointe écologiste à l’environnement auprès d’Anne Hidalgo​. « Paris veut ouvrir la voie et être la ville leader au monde mobilisée contre le réchauffement climatique », avait indiqué Bruno Julliard, premier adjoint à la mairie de Paris, à l'occasion de la présentation du plan avant d’ajouter : « Nous savons que certaines dispositions feront plus parler que d’autres. Notamment car certaines nécessitent des changements d’usages et d’habitudes, difficiles pour un certain nombre de Parisiens et Franciliens ».

Quelles sont les modalités du vote ?

Les habitants de la capitale de 15 ans et plus et quelle que soit leur nationalité peuvent voter. Les résultats seront connus « quelques jours » après la clôture du scrutin. Des listes d’émargement seront vérifiées, mais il ne sera pas nécessaire de présenter des papiers d’identité.

Quels élus parisiens disent oui ?

« Les élu.e.s écologistes appellent les Parisiennes et les Parisiens à se mobiliser largement pour aller voter et approuver le plan ambitieux dont s’est dotée la ville. Cette votation citoyenne doit avant tout être un grand moment de pédagogie sur un sujet souvent compliqué : la lutte contre le dérèglement climatique et la protection de notre environnement », ont notamment réagi les écolos parisiens dans un communiqué.

Quels sont les élus parisiens qui critiquent l’initiative ?

Pour le groupe les Républicains et Indépendants, Anne Hidalgo « se sert une nouvelle fois de l’enjeu climatique comme diversion […] aux motifs d’insatisfaction des Parisiens » et « cherche à obtenir un plébiscite afin de se relancer » avant les élections municipales. « La votation citoyenne s’avérait déjà inutile – le plan Climat ayant été adopté à l’unanimité du Conseil de Paris – et coûteuse, elle est désormais aussi dangereuse », a également indiqué le groupe. La formation politique dénonce en effet l’installation d’urnes devant des lycées, contraire « aux règles les plus élémentaires de sécurité » en période de menace terroriste.

Les élus du groupe Parisiens Progressistes, Constructifs et Indépendants appellent eux, les Parisiennes et les Parisiens à s’abstenir. La « manœuvre politicienne est grossière », a estimé le groupe PPCI. Enfin, pour Danielle Simonnet (LFI), il s’agit d’un « simulacre de démocratie ».