SOCIALIntervention de la police à la Sorbonne pour évacuer des étudiants

Paris: Intervention de la police à la Sorbonne pour évacuer des étudiants

SOCIALL'opération dans l'université occupée s'est déroulée dans un calme relatif...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les forces de l’ordre sont intervenues jeudi soir pour évacuer des étudiants qui se trouvaient à l’intérieur de l’université de la Sorbonne à Paris. « Environ 200 étudiants qui se trouvaient à la Sorbonne depuis le milieu de l’après-midi votaient une ''occupation'' et refusaient de quitter les lieux », a indiqué la préfecture de police de Paris (PP) dans un communiqué. « L’évacuation, qui a concerné 191 personnes, s’est déroulée dans le calme et sans aucun incident», a ajouté la PP. La Sorbonne a ensuite indiqué que « pour des raisons de sécurité, la Sorbonne sera fermée vendredi et samedi ».

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Selon le cabinet du recteur, les étudiants réunis en assemblée générale dans la Sorbonne avaient voté « l’occupation » du site, dans le cadre de l’opposition à la réforme de l’accès à l’université, et « après trois heures de négociations infructueuses » avec eux, le recteur a requis l’intervention des forces de l’ordre.

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« Regret » du recteur

Le recteur de cette université, haut lieu de la contestation estudiantine en mai 68, a demandé l’intervention de la police « avec regret », a indiqué à l’AFP le cabinet du recteur. La réforme de l’accès à l’université, qui s’apparente selon ses détracteurs à une « sélection » en raison du classement des candidatures des bacheliers, perturbe certaines universités depuis des semaines voire des mois.

A l’université parisienne de Tolbiac, occupée depuis fin mars, le président de l’université Panthéon-Sorbonne avait officiellement demandé mercredi une intervention des forces de l’ordre, mais la préfecture de police de Paris avait indiqué ne pas avoir « donné suite » à cette demande.

Quatre universités entièrement bloquées ou fermées

Une dizaine d'universités sont bloquées par des «agitateurs professionnels», a estimé jeudi Emmanuel Macron en conseillant aux étudiants de réviser leurs examens, qui ne seront pas «en chocolat».

Selon le dernier décompte du ministère de l'Enseignement supérieur, quatre universités sont entièrement bloquées ou fermées: Jean-Jaurès à Toulouse, Paul-Valéry à Montpellier, Rennes-2 et Paris-8. Onze autres sites sont perturbés ou bloqués. La situation fluctue de jour en jour.

A l'université Paul Valéry de Montpellier, bloquée depuis la mi-février, personnels et enseignants ont fait face jeudi aux étudiants opposés à la loi Vidal dans une ambiance houleuse. Les examens dématérialisés -- via la plateforme numérique Moodle -- qui étaient prévus «sont suspendus» après le «sabotage» mercredi de la salle des serveurs, a annoncé le président de l'université.

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A Marseille, pour la première fois depuis le début du mouvement, la faculté des sciences était totalement bloquée jeudi matin par des étudiants qui empêchaient toute entrée dans l'université. «Les étudiants ont annoncé un blocage pour 24 heures, jusqu'à vendredi matin», a indiqué à l'AFP la doyenne de la faculté Saint-Charles, Laurence Mouret.

A Nanterre, une assemblée générale a voté de nouveau le blocage de la fac jusqu'à mardi prochain. Ils ont appelé à une validation du second trimestre avec une moyenne de 15/20 pour tous. A Nantes, environ 500 étudiants et lycéens ont aussi manifesté jeudi dans le centre-ville.