JUSTICELes six suspects anti-blocage à Tolbiac seront jugés en septembre

Violences anti-blocage à Tolbiac: Les six suspects seront jugés en septembre

JUSTICELes six personnes ont été arrêtées vendredi et seraient proches de l'« ultra-droite »...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • Des jeunes casqués, armés notamment de battes de baseball, ont lancé vendredi des projectiles contre des étudiants occupant le site Pierre-Mendès-France.
  • Six jeunes hommes de 19 à 21 ans avaient été interpellés, soupçonnées de « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations » et « violences volontaires en réunion et avec arme »

Les six personnes arrêtées vendredi soir et soupçonnées d’avoir tenté de mettre fin violemment au blocage de la faculté parisienne de Tolbiac, seront jugées au mois de septembre, a appris ce lundi l’AFP de source judiciaire.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Âgés de 19 à 21 ans, les suspects seront jugés à Paris devant le tribunal correctionnel pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de dégradations », a précisé cette source. L’un d’eux sera aussi jugé pour « port d’armes » de catégorie D, en l’occurrence un couteau.

Membres de l'« ultra-droite »

Issus pour cinq d’entre eux d’universités parisiennes différentes, tandis que le sixième est lycéen, ils faisaient partie d’un groupe venu en découdre avec les militants qui occupent depuis deux semaines Tolbiac.

Cette faculté est devenue un des points chauds de la contestation contre la réforme sur l’accès aux études supérieures. Une source policière a évoqué des membres de l'« ultra-droite » tandis que des manifestants qui occupent les lieux ont pointé du doigt « des membres de groupuscules d’extrême droite ».

Selon plusieurs témoins, une vingtaine de personnes, casquées ou masquées et brandissant une banderole « Fac Libre », étaient venues défier vendredi soir les occupants. Les deux camps avaient échangé des jets de divers projectiles, notamment des fumigènes et des bouteilles en verre.

Aucun antécédent judiciaire

Les partisans du déblocage de la faculté où se trouvaient alors 300 personnes avaient été arrêtés dans la foulée de cet affrontement qui a duré moins d’un quart d’heure, sans faire de blessé.

Interpellés vendredi soir, ils avaient vu leur garde à vue prolongée, jusqu’à leur présentation lundi devant le parquet de Paris qui n’a finalement pas retenu de poursuites pour « violences volontaires », selon la source judiciaire. Aucun d’entre d’eux n’a d’antécédent judiciaire.

La présidence de l’université, qui a condamné ces violences, se dit « très inquiète » de la situation et a réclamé « un retour à la normale le plus rapidement possible ». Dimanche, la découverte de cinq cocktails Molotov à l’intérieur du bâtiment a également déclenché l’ouverture d’une enquête.

La levée du blocage rejetée

Samedi, le tribunal administratif de Paris avait, sans mentionner les violences, rejeté une requête déposée la veille par le syndicat étudiant de droite UNI pour demander la levée du blocage du site universitaire.

En assemblée générale ce lundi, plusieurs centaines d’étudiants ont réaffirmé leur souhait de continuer à étendre la contestation, appelant notamment à soutenir l’occupation de la faculté à Nanterre, où les CRS sont intervenus, et dans l’établissement voisin de Paris-3-Sorbonne Nouvelle, bloqué depuis les premières heures du jour.