Streeteo avait annoncé une enquête interne mais les investigations seront également menées par les policiers spécialisés de la brigade de répression astucieuse (BRDA). Quinze jours après les révélations sur les pratiques de cette société chargée depuis le 1er janvier de contrôler le stationnement dans la capitale, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faux et escroquerie, a appris 20 Minutes de source judiciaire, confirmant une information du Parisien.

Streeteo est soupçonné d’avoir demandé à ses salariés de faire des faux contrôles de stationnement depuis leur bureau afin de tenir le cahier des charges fixé par la mairie de Paris. Autre dérive constatée, des verbalisations par des agents non assermentés. Pour pouvoir délivrer une amende, les contrôleurs doivent prêter serment sans quoi celle-ci est déclarée nulle. Or, plusieurs centaines de « prunes » auraient été délivrées sans que cette règle soit appliquée.

L’entreprise avait annoncé le déclenchement d’une enquête interne. Si elle reconnaît certains dysfonctionnements, Streeteo elle estime qu'il s'agit de « comportements individuels ».