VIDEO. Le ciel de Paris retrouve son ballon et on va en savoir encore plus sur la pollution de l'air
ECOLOGIE•Présent dans le ciel depuis 1999, le ballon du parc André-Citroën (XVe arrondissement), vient d’être regonflé pour la cinquième fois…Caroline Sénécal
L'essentiel
- Ce ballon est un outil unique de recherche et d’information sur la qualité de l’air dans la capitale.
- Il constitue le troisième point le plus haut de Paris et est visible à 20 km à la ronde.
- C'est aussi une attraction touristique avec 60.000 visiteurs par an.
Ce mercredi, une trentaine de bénévoles et de salariés s’active autour d’une toile de 800 kg. De 7 heures à 12 heures, 6.200 mètres cubes d’hélium sont injectés à l’intérieur. Et peu à peu Le ballon Generali commence à reprendre sa forme d’origine.
aSon enveloppe changée, cette attraction touristique située dans le Parc André Citroën (15e arrondissement de Paris) , va pouvoir de nouveau trôner dans le ciel de Paris à 150 mètres de haut. Soit le troisième point le plus haut de la capitale, visible à 20 km à la ronde. Mais le ballon est également un instrument de mesure de la pollution dans Paris.
Le ballon prend cinq couleurs différentes la nuit
En journée, la qualité de l’air fournie via Airparif, association de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France, est ainsi indiquée en temps réel sur le ballon grâce à une ceinture de LED sous forme de pictogrammes de monuments parisiens ou de Paris. «Les voitures représentent les niveaux de pollution enregistrés à proximité du trafic », explique Amélie Fritz, représentante d’Airparif, l’un des cinq acteurs privés et publics avec la mairie de Paris, Generali, le CNRS et Aérophile, qui collabore sur le travail scientifique sur l’air parisien engagé depuis 2013 avec ce ballon.
A la tombée de la nuit, le ballon s’éclaire en fonction du niveau global de pollution au cœur de Paris. « Il y a cinq niveaux. Vert foncé pour une pollution très faible, vert clair pour une faiblesse moins importante, jaune pour moyen, orange fort et rouge très fort », détaille Amélie Fritz.
Suivi de l’ozone et faisceau laser
L’aéronef parisien avec son enveloppe gonflée à l’hélium et son treuil électrique est le moins polluant du monde. « Il s’agit du meilleur outil d’étude pour l’air. Le ballon n’a pas de moteur, n’émet aucune pollution, et effectue une lente montée dans le ciel », détaille Jérôme Giacomoni, fondateur d'Aérophile, société qui a créé le ballon. Il permet de connaître la qualité de l’air à différentes altitudes
Sur le ballon, de nouveaux instruments de mesure inédits ont complété le dispositif existant. L’ozone, situé à 300 m du sol, est désormais étudié en temps réel. « Cette substance reste l’un des grands polluants de l’atmosphère », détaille Jérôme Giocomoni. Installée à bord du ballon, la technologie LIDAR – envoi d’un faisceau laser dont on mesure le temps entre l’émission et leur détection – permettra d’établir une cartographie 3D des particules fines du ciel de la capitale. Des start-up de l’air pourront se servir de la plateforme d’expérimentation du ballon en collaboration avec le CNRS.
Pour ceux qui s’intéressent plus à la vue de Paris qu’à son air, il est possible de prendre place dans le ballon – 60.000 visiteurs par an –, sous réserve de conditions climatiques favorables, au prix de 12 euros pour les adultes, 6 euros pour les -12 ans, et gratuit pour les petits Parisiens de moins de douze ans accompagnés d’un adulte. Si la météo n’est pas clémente, sous peu des vols en réalité virtuelle seront proposés aux visiteurs.