Piétonnisation des voies sur berge: Des élus proposent un concours d'architectes pour mettre tout le monde d’accord
INFO «20 MINUTES»•Les élus du groupe Parisiens, Progressistes, Constructifs et Indépendants, vont déposer au Conseil de Paris, un vœu pour organiser un « concours international » pour l’aménagement des voies sur berges…Romain Lescurieux
L'essentiel
- Les élus veulent « trouver un consensus politique » pour l’aménagement de cet espace.
- Si ce vœu est voté à l’unanimité au Conseil de Paris qui débute ce lundi, l’appel à projets serait lancé cette année, pour aboutir en 2020.
Un concours pour mettre un terme à la polémique ? Après des semaines de rebondissements, de batailles d’arguments et de chiffres autour de la piétonnisation des voies sur berges – annulée le mois dernier par le tribunal administratif –, les élus du groupe Parisiens, Progressistes, Constructifs et Indépendants, vont déposer un vœu au Conseil de Paris pour organiser « un concours international ».
Objectif : « Trouver un consensus politique » pour l’aménagement de cet espace, note la formation politique, proche de la majorité présidentielle, dans sa requête, consultée par 20 Minutes.
« Le projet ne doit plus faire l’objet de querelles politiciennes »
La semaine dernière, la maire de Paris Anne Hidalgo a repris un arrêté de fermeture à la circulation sur ces 3,3 km de la voie Georges-Pompidou, allant du quai bas de l’entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe). De son côté, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui a appelé l’Etat à intervenir, a proposé un scénario alternatif, rejeté par la Ville, avec la mise en place d’une voie dédiée à la circulation des voitures à faible allure, avant piétonnisation totale en 2021. Une « bataille politique » jugée « pitoyable » par Jérôme Dubus (LREM), porteur du vœu. « Il faut sortir de cette situation par le haut », ajoute-t-il.
a« Le projet des voies sur berge rive droite ou rive gauche ne doit plus faire l’objet de querelles politiciennes entre la région Ile-de-France, la Métropole du Grand Paris et la Ville de Paris », déplore en effet le groupe. Selon eux, un concours d’architecture et d’urbanisme permettrait « une diversité des rendus », « d’avoir un projet plus abouti », où la « place de la voiture serait réduite », avec « un réel embellissement patrimonial » en faveur d’un « lieu touristique affirmé », détaille Jérôme Dubus, qui s’est inspiré d’initiative similaire en France mais aussi à l’étranger.
Le projet du lauréat « soumis à un référendum local » ?
« De tels concours architecturaux sont à l’origine des indiscutables réussites des opérations d’aménagement des berges de l’Hudson à New-York, de la Tamise à Londres ou encore des affluents du Saint-Laurent à Québec », mentionne-t-il. Les architectes du monde entier pourraient alors plancher sur les berges parisiennes. A noter que le cahier des charges du concours aurait notamment comme condition sine qua none de permettre l’accès aux services d’incendie et de secours.
Si ce vœu est voté à l’unanimité au Conseil de Paris qui débute ce lundi, l’appel à projets serait lancé – en commun par la Ville de Paris, la Métropole du Grand Paris et la région – cette année, pour aboutir en 2020. Le projet du lauréat « pourrait également être soumis à un référendum local afin d’avoir l’adhésion d’une majorité de Parisiens », assure Jérôme Dubus. Selon lui, ce projet d’aménagement des berges parisiennes « ne doit pas être déconnecté de la population ».