SOCIETELes panneaux publicitaires bientôt remplacés par des arbres à Paris?

Paris: Les panneaux publicitaires bientôt remplacés par des arbres?

SOCIETELe Conseil d’Etat a validé l’annulation d’un contrat avec JCDecaux. Plus de 1.600 affichages publicitaires vont être démontés dans Paris…
Un panneau publicitaire –dit «sucette»– JCDecaux à Paris. (Illustration)
Un panneau publicitaire –dit «sucette»– JCDecaux à Paris. (Illustration) - E. HENNEBICQ/SIPA
Romain Lescurieux

Romain Lescurieux

L'essentiel

  • Ecologistes et association anti-pub se réjouissent du démontage des 1.600 panneaux publicitaires dans la capitale.
  • Le groupe des élus écologistes de Paris propose de planter des arbres à la place des panneaux.
  • La ville de Paris a pour objectif de planter 20.000 arbres à Paris d’ici à 2020.

Une victoire pour un Paris sans pub. Ce lundi, le Conseil d’Etat a validé l’annulation par le tribunal administratif d’un contrat provisoire avec JCDecaux, via sa filiale Somupi, sur les panneaux publicitaires de la Ville de Paris. 1.630 affichages publicitaires devront donc être rapidement démontés (voir encadré). Associations et élus écologistes se réjouissent de cette décision.

« Une victoire pour l’écologie »

Jacques Boutault, maire écologiste du IIe arrondissement et conseiller de Paris qui s’opposait à l’installation de ces « panneaux vidéo publicitaires de deux mètres carrés sur l’espace public », a rapidement réagi sur son compte Twitter : « Une victoire pour l’écologie. La publicité nuit à la planète. Sur l’espace public, elle est imposée et donc inadmissible ».

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Thomas Bourgenot, chargé de plaidoyer de l’association RAP a également salué cette décision : « la Mairie, contre son gré, est responsable d’une véritable avancée en matière de politique environnementale et sociale. Il n’y aura pas de retour en arrière possible, les habitants n’accepteront pas qu’on leur impose à nouveau tous ces obstacles publicitaires. À elle maintenant d’assumer véritablement une politique de sobriété publicitaire, en cohérence avec le Plan Climat, et de limiter les injonctions publicitaires qui incitent à la surconsommation ».

Le groupe des élus écologistes de Paris a même une idée pour la suite : « Pour un Paris sans pub, plantons des arbres à la place des panneaux », qui doivent être retirés « dans un délai de 15 jours comme le prévoit le règlement local de publicité ». Ils déposeront un vœu dans ce sens, au Conseil de Paris, qui se tient depuis lundi.

Un vœu débattu au Conseil

« Cette décision va permettre de libérer beaucoup d’espace. C’est l’occasion de mettre de la nature en ville », affirme à 20 Minutes, David Belliard, président du groupe. La formation politique demande en effet qu’une étude de faisabilité soit menée pour pouvoir planter un arbre à l’emplacement de chaque panneau déposé, permettant ainsi de « contribuer à l’objectif de la municipalité parisienne de planter 20.000 arbres à Paris d’ici à 2020 ». L’élu reste toutefois sceptique quant à l’issue de ce vœu qui doit être débattu ce mardi soir ou mercredi matin. « Je ne suis pas certain que l’exécutif nous donne raison », dit-il.

Mais le groupe écolo reste néanmoins « engagé pour libérer Paris de la publicité » et se réjouit d’ores et déjà du fait que « les Parisiens vont vivre pendant plusieurs mois sans publicité ».

>> Et vous, que feriez-vous de ces panneaux publicitaires ? Des surfaces pour exposer des artistes ? Les transformer en panneaux d'affichage citoyens ? Plantation d'arbres à la place ? Vous pouvez témoigner en envoyant un e-mail à contribution@20minutes.fr. Vos témoignages feront l’objet d’un article. Merci d’avance.

Selon l’Hôtel de ville, c’est à JCDecaux de retirer désormais ses panneaux publicitaires, dans un délai de deux semaines. Une requête tenable ? « Nous allons nous conformer aux instructions de la Ville dans les délais compatibles avec l’ampleur du chantier, les contraintes de voirie, les impératifs de sécurité et les interventions de toutes les parties prenantes », réagit-on au sein de l’entreprise, contactée par 20 Minutes.