Propreté à Paris: Anne Hidalgo plaide la «tolérance zéro»
SOCIETE•La «propreté de Paris est l'affaire de tous», a martelé la maire PS de Paris devant le Conseil de Paris...20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- La maire a annoncé une «tolérance zéro pour les gens qui salissent la ville», avec amendes et sanctions.
- «Cette ville est trop belle pour laisser les comportements inciviques prendre le pas», a lancé Anne Hidalgo.
Anne Hidalgo a fustigé lundi l’incivisme contre lequel elle a plaidé une « tolérance zéro » sur la question très polémique de la propreté dans la capitale, l’opposition l’accusant au contraire d’avoir « échoué à relever ce défi ».
La « propreté de Paris est l’affaire de tous », a martelé la maire PS de Paris devant le Conseil de Paris, à l’occasion d’un débat suivant la présentation de trois rapports sur le sujet et l’annonce de nouvelles mesures. « Cette ville est trop belle pour laisser les comportements inciviques prendre le pas », a lancé Anne Hidalgo.
« Il y a aujourd’hui un problème culturel »
La maire de Paris avait auparavant enfoncé le clou devant la presse : « Il y a un problème d’incivisme qui n’est plus tolérable. On peut dire que c’est la faute à un tel ou un tel, réclamer des moyens supplémentaires et on en met, mais il y a aujourd’hui un problème culturel ».
Contre les dépôts sauvages de poubelles ou de gravats industriels, les mégots jetés par terre etc., la maire a annoncé une « tolérance zéro pour les gens qui salissent la ville », avec amendes et sanctions.
« Quatre ans après votre élection, on ne peut que constater que vous avez largement échoué à relever » ce défi, a accusé au contraire Eric Azière, président du groupe UDI-MoDem en affirmant que « Paris n’a jamais été aussi sale ».
« Vos efforts pour tenter au dernier moment d’apparaître plus comme prescripteur que responsable, sont pathétiques », a ajouté l’élu en évoquant un éventuel « véritable coup de balai donné par les Parisiens » au moment des municipales.
45 propositions
En présentant les 45 propositions, toutes acceptées, d’une Mission d’information et d’évaluation (MIE) des élus dont elle présentait le rapport, la cheffe de l’opposition LR Florence Berthout en a « fait une 46e ». « Celle de ne pas noyer le poisson avec la Seine et les rats qui remontent », a-t-elle dit en assurant que « les Parisiens ne vous le pardonneraient pas ».
Education au civisme dans les écoles ou dans des comités de quartier, nouveaux pouvoirs aux maires d’arrondissement, achat de nouveaux matériels, plus de tournées d’éboueurs et accroissement de la lutte contre les « incivilités » dont les amendes vont de 68 à 1.500 euros, sont quelques-unes des mesures annoncées.
« Tout le monde a son avis sur la question »
A la demande des écologistes, des expérimentations de fiscalité « incitative » vont être réalisées dans deux arrondissements et, demandé par l’UDI-Modem, un numéro d’appel sera ouvert pour pouvoir alerter la Ville.
« Ce qui est bien sur la propreté, c’est que tout le monde a son avis sur la question », avait auparavant ironisé Thomas Lauret, du groupe Démocrates et Progressistes (Pro-Macron ex-PS), en plaidant pour une organisation plus métropolitaine des déchets.
Le groupe PPCI (Parisiens Progressistes, Constructifs et Indépendants), pro-Macron ex-LR, avait demandé une « force d’action rapide de la propreté ».
Le groupe communiste avait insisté sur le « renforcement d’une stratégie zéro déchet » avec l’établissement d’une consigne dans la restauration à emporter.
Les Républicains ont pour leur part demandé des embauches et des mesures pour remotiver les agents de la propreté, afin de lutter contre l’absentéisme.