Une étude à 220.000 euros pour en conclure que Paris est sale
PROPRETE•Poubelles, mégots, rats… La propreté est aussi une histoire de gros sou à Paris quand on commande une étude pour dresser l’état de saleté de la capitale…
Floréal Hernandez
Des papiers gras et un gros chèque. Le Canard enchaîné de ce mercredi révèle que la mairie de Paris a dépensé 224.580 euros pour une étude sur la propreté de Paris et ce qu’en pensaient les Parisiens.
En soi, ça n’a rien d’étonnant. Ce que souligne l’hebdo satirique c’est le nombre de pages du document remis – 14 – et la sim
plicité malgré un vocabulaire jargonneux des constatations établies par l’étude.
105 Parisiens ont été sollicités pour rédiger cette étude
L’Ifop et l’agence de communication Planète de com' ont organisé sept conférences avec 15 habitants de la capitale sur la propreté des rues de Paris. De ces conférences, il en est sorti une étude avec les réflexions des Parisiens sur la propreté de la ville. Et on apprend avec étonnement que « la multiplication des fêtes et l’afflux de touristes étaient souvent synonymes “de nuisances et de déchets sur la voie publique” ».
Autre petite phrase issue de l’étude : « La perception de la propreté à Paris se fonde en négatif sur des constats relatifs à la malpropreté ». En style moins pompeux et jargonneux, ça donne : « si c’est pas propre, c’est que c’est sale ! », lance Le Canard enchaîné.