Stationnement à Paris: Tarifs, amendes, contrôles… Qu’est ce qui change au 1er janvier 2018?
SOCIETE•Dans la capitale, l’amende passe à 50 euros pour les 11 premiers arrondissements, au 1er janvier 2018...Romain Lescurieux
Gare à la prune. A partir de ce 1er janvier 2018, les règles du stationnement payant changent dans toute la France. Out l’amende de 17 euros généralisée, place à la « redevance d’occupation du domaine public » baptisée « Forfait Post Stationnement » (FPS). Une mesure législative qui s’impose à l’ensemble des collectivités . Les villes vont en effet fixer elles-mêmes le tarif de stationnement et celui de ce fameux FPS. 20 Minutes vous explique les changements concernant Paris.
Quel sera le prix de la contravention dans la capitale ?
Si Lyon gagnera la palme de l’amende la plus chère avec 60 euros dans l’hypercentre, vient ensuite Paris, où la pénalité passera à 50 euros, du Ier au XIe arrondissement (zone 1), ramené à 35 euros si elle est payée dans les quatre jours, et 35 euros du XIIe au XXe arrondissement (zone 2), ramenée à 24,50 si elle est payée dans les quatre jours. A noter que le stationnement gênant sera toujours sanctionné d’un PV pouvant aller jusqu’à 135 euros.
Quels tarifs de stationnement ?
Du côté des tarifs de stationnement, la mairie de Paris maintient celui de 4 euros par heure pour la zone 1 et 2,4 euros pour la zone 2, et ce pour les deux premières heures. Ensuite, dans la première zone, la troisième heure sera facturée 8 euros, la quatrième 10 euros, la 5e 12 euros. Même prix pour la 6e heure, la dernière. Car la ville limite le stationnement à 6 heures. « Le stationnement des visiteurs est aujourd’hui limité à 2 heures afin de favoriser la bonne rotation des places. Il passera à 6h après la réforme, offrant ainsi plus de souplesses, tout en ayant une tarification incitant à aller de préférence dans les pars souterrains », note l’hôtel de ville.
Qui contrôlera ?
Là aussi, il y a du changement. Jusqu’ici le contrôle est effectué par la préfecture de police de Paris. Dès le 1er janvier, ce travail sera réalisé par des agents de contrôle, prestataire de la ville. Les deux sociétés choisies - CSV et Streeteo – effectueront des maraudes grâce à des véhicules électriques et « interrogeront » les plaques d’immatriculation sur la base de données des tickets virtuels correspondants aux paiements effectués par horodateur ou par téléphone mobile. C’est ce même agent assermenté qui apposera le FPS en cas de non-paiement ou de paiement insuffisant.
Où va l’argent ?
Si les amendes étaient jusqu’ici perçues par l’État, l’argent des FPS ira directement dans les caisses des villes. Les recettes permettront de « financer la politique municipale de déplacement et d' « améliorer les transports en commun », mentionne la mairie de Paris. La loi lui impose en effet de reverser une contribution à Ile-de-France Mobilités, anciennement Stif.