ETUDELa majorité des crèches parisiennes sont installées sur des sites pollués

Paris: 75% des crèches sont installées sur des sites pollués aux métaux lourds

ETUDEPlomb, mercure, benzène, trichloroéthylène : les sols de trente crèches parisiennes sont pollués…
20 Minutes avec agence

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A Paris, 75 % des crèches sont installées sur des terrains pollués, selon une étude réalisée par le Bureau de recherches géologiques et minières dans le cadre d’un plan national lancé en 2013 afin d’identifier les « établissements sensibles ».

Sur les 40 garderies parisiennes contrôlées, 30 se trouveraient sur des sols qui renfermeraient polluants et métaux lourds : plomb, mercure, benzène ou encore trichloroéthylène.

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Trente crèches concernées sur 40 étudiées

L’association de défense de l’environnement Robin des bois a tiré la sonnette d’alarme en publiant sur son site, ce jeudi, ces diagnostics demeurés jusque-là confidentiels. Le Monde a été le premier média à relayer l’information.

Les établissements inspectés (de la crèche au lycée) sont tous situés sur ou en contiguïté d’anciens sites industriels (fonderie, imprimerie, garage, pressing…). Au total, 21 crèches sont classées en catégorie B, ce qui signifie que les aménagements et les usages actuels permettent de protéger les personnes des expositions aux pollutions. En revanche, neuf sont en catégorie C, où « la présence de pollutions nécessite la mise en œuvre de mesures techniques de gestion, voire de mesures sanitaires », selon le rapport.

Des recommandations inquiétantes

« Ne plus consommer les framboises », « arrêter la production et la consommation de produits du potager », « recouvrir les sols végétalisés par un matériau synthétique ou remplacer les terres en place (sur 30 centimètres) par des terres d’apport dont la qualité sera contrôlée » : les injonctions sanitaires reçues par certaines crèches font froid dans le dos.

Pourtant, la direction Familles et petite enfance de la mairie de Paris se veut rassurante. « Nous avons mis en place un comité de pilotage avec la préfecture de police et les situations sont sous contrôle, précise-t-on. Les expertises que nous avons menées avec l’Agence régionale de santé ont montré qu’il n’y avait aucun danger pour la santé des enfants ou des personnels. » L’ONG Robin des Bois réclame que « tous les parents soient informés ». Les diagnostics, étendus jusqu’aux lycées dans toute l’Ile-de-France, révèlent que sur 171 établissements passés au crible, 71 sont classés B et 5 C.