Essonne: Un homme condamné à quatre ans de prison pour 40 cambriolages
FAIT DIVERS•Le cambrioleur agissait toujours le soir, près des gares RER et selon un mode opératoire bien rôdé…Caroline Politi
Il agissait toujours la nuit, près des gares RER, selon un mode opératoire bien rodé. Un homme de 36 ans a été condamné mardi, en comparution immédiate, à quatre ans de prison pour avoir commis une quarantaine de cambriolages aux quatre coins de l’Essonne mais également en Seine-et-Marne et dans le Val-de-Marne.
« Ces quarante affaires sont seulement celles que nous avons pu relier à lui, on le soupçonne d’en avoir commis bien plus dans toute la région parisienne », précise à 20 Minutes le commandant Christian Magro, chef adjoint de la Sûreté départementale de l’Essonne, qui a supervisé l’enquête.
Des vols « à la chignole »
L’affaire démarre au cours de l’été 2016 lorsqu’une forte recrudescence de vols dits « à la chignole » est constatée dans tout le département. Cette technique consiste à percer un trou dans une fenêtre ou une porte-fenêtre avec une sorte de tournevis surmonté d’une mèche en bois – la fameuse chignole – puis insérer un fil de fer pour actionner la poignée. « C’est un mode opératoire quasiment exclusivement utilisé la nuit, lorsque les habitants dorment, car particulièrement discret », précise le commandant Magro. A chaque fois, il emporte du numéraire, du matériel informatique, parfois des bijoux…
Rapidement, les enquêteurs n’ont guère de doute, cetterecrudescence des cambriolages à la chignole est le fait d’une seule et même personne. Non seulement toutes les maisons sont à proximité de gares RER mais des empreintes de semelles correspondantes ont été relevées. Au mois de septembre 2016, une trace d’ADN est découverte devant l’une des maisons « visitées » dans la nuit. Elle correspond à un Camerounais de 36 ans, déjà bien connu des services de police pour des cambriolages. Mais l’homme est SDF, très difficilement localisable et n’a pas de téléphone portable.
Interpellé à son retour du Cameroun
En juillet 2017, le suspect est enfin repéré mais il vient de s’envoler pour le Cameroun. Grâce à un renseignement, la Sûreté départementale de l’Essonne apprend le 12 novembre qu’il est dans un vol le ramenant en France. Arrêté à Roissy et placé en garde à vue, l’homme a reconnu une partie des faits. « Il n’a reconnu que treize cambriolages, ceux sur lesquels son ADN a été retrouvé ou ceux sur lesquels il apparaît sur des images de surveillance », précise le directeur adjoint de la sûreté. Passé en comparution immédiate mardi, il a écopé de quatre ans de prison, assorti d’un mandat de dépôt.