Le Caire, ville la plus dangereuse au monde pour les femmes... Paris est l'une des plus sûres
SECURITE•Une étude sur le degré de dangerosité pour les femmes dans 19 des 31 mégapoles mondiales a été publiée. Si Le Caire est élue ville la plus dangereuse, Paris se situe quant à elle en bas de tableau...A.I.
Révélations sur le producteur américain Harvey Weinstein, prises de paroles des femmes sur Twitter avec le #balancetonporc, la question des violences faites aux femmes est au cœur des débats ces derniers jours. Dans ce contexte, la Fondation Thomson Reuters a publié une étude* dans laquelle elle classe les 19 mégapoles mondiales (de plus de 10 millions d’habitants) les plus dangereuses pour les femmes. Et Paris arrive dans le trio de tête des villes les plus sûres.
Selon la fondation, elle se base sur quatre éléments principaux : la part de violences sexuelles, la difficulté d’accès aux soins, les pratiques culturelles nuisibles (mariages d’enfants, d’adolescentes ou forcés ou l’infanticide des filles, etc.), et les opportunités économiques. « Dans chacune de ces 19 villes, 20 experts sur les questions féminines ont été contactés. Parmi eux, des travailleurs d’ONG, du personnel médical, des universitaires ou encore des décideurs politiques », indique Le Point.
Paris devancé par Londres et Tokyo
Parmi les « pires » mégapoles, on retrouve Le Caire en haut du podium. Une journaliste égyptienne, Shahira Amin, a témoigné à la fondation que « tout dans cette ville était difficile pour les femmes ». Derrière Le Caire, on retrouve Kinshasa (RD Congo) et Karachi (Pakistan).
Paris arrive en 17e position, devant Tokyo et Londres. Elle fait partie des mégapoles considérées comme « accueillantes ». Toujours selon la fondation, elle se place 2e pour l’accès aux soins proposés des femmes, 4e pour les opportunités économiques. C’est également la 4e mégalopole où il y a le moins de violences sexuelles. Par contre, pour les pratiques culturelles dangereuses, le classement de Paris laisse à désirer avec une place de 11e moins bonne mégalopole les concernant.
En 2015, la RATP a évoqué que 100 % des femmes qui prenaient les transports parisiens avaient déjà été victimes de harcèlements sexuels. Dans une enquête de l’Institut national d’études démographiques (Ined), 53.000 femmes en France étaient excisées (mutilations génitales féminines) en 2004.
*Le sondage a été mené en ligne et par téléphone auprès de 380 personnes entre le 1er juin et le 28 juillet avec 20 experts interrogés dans chacune des 19 villes avec un taux de réponse de 93 %. Les résultats étaient basés sur un minimum de 15 experts dans chaque ville. Si un pays possédait plusieurs mégalopoles, celle avec la plus grande population a été choisie.