TRANSPORTSL'Ile-de-France veut doper le covoiturage au quotidien

L'Ile-de-France veut doper le covoiturage au quotidien

TRANSPORTS«Le covoiturage, pour nous, est quelque chose d'absolument crucial», a déclaré la présidente du conseil régional d'Ile-de-France, Valérie Pécresse...
20 Minutes avec AFP

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Coup de pouce financier, intégration dans un service de planification de trajets et parkings réservés: l'Ile-de-France a dévoilé lundi une série de mesures pour encourager le covoiturage au quotidien, espérant ainsi réduire embouteillages et pollution.

« Absolument crucial »

«Le covoiturage, pour nous, est quelque chose d'absolument crucial», a déclaré la présidente du conseil régional d'Ile-de-France, Valérie Pécresse, aux côtés de représentants de 17 start-up.

Dans le contexte de transports en commun saturés aux heures de pointe, ces entreprises, via des outils numériques, s'efforcent de lutter contre un facteur d'inefficacité du transport de personnes en Ile-de-France: le taux d'occupation très bas des voitures individuelles.

«Selon les études, c'est 1,1 ou 1,3 occupant par véhicule en Ile-de-France sur les routes tous les matins et tous les soirs», a rappelé Valérie Pécresse, qui s'exprimait en qualité de présidente d'Ile-de-France Mobilités (ex-Stif).

«Si on arrive à avoir deux occupants par voiture en moyenne, on enlève un tiers de voitures des routes, c'est considérable», a-t-elle fait valoir, alors que 16 millions de trajets quotidiens sont effectués dans la région, qui subit aussi quelque 250 km d'embouteillages cumulés en moyenne.

50.000 euros à chacune des 17 entreprises

Alors que plusieurs «jeunes pousses» se sont lancées sur le créneau, avec des modèles différents (lignes virtuelles, recrutement sur des bassins d'emploi, auto-stop numérique...), Valérie Pécresse a détaillé «un certain nombre d'avantages» qui vont leur être accordés pour les aider à faire décoller leur activité.

Ile-de-France Mobilités va ainsi verser jusqu'à 50.000 euros à chacune des 17 entreprises pour que, pendant une opération de trois mois, elles puissent recruter de nouveaux adeptes au moyen d'offres promotionnelles: un versement de deux euros par conducteur ou usager, par exemple.

Pour orienter davantage d'usagers vers des espaces automobiles partagés, les services de 8 des 17 entreprises vont être intégrés dans le moteur de recherche d'itinéraires ViaNavigo, consulté selon Mme Pécresse par 3,5 millions de personnes par mois.

La dirigeante, qui a donné rendez-vous en décembre pour un bilan de l'opération, a aussi promis lundi la construction d'ici à 2021 de 10.000 nouvelles places de parking relais à proximité des gares de banlieue, dont certaines seront réservées au covoitureurs, ces derniers pouvant obtenir des tarifs réduits en validant leurs pass Navigo.

Enfin, Valérie Pécresse a indiqué qu'elle demanderait à l'Etat, dans le cadre des Assises de la mobilité qui s'ouvrent cette semaine, l'ouverture de futures voies de bus autoroutières au covoiturage, citant l'A10 (sud-ouest de Paris), l'A12 (nord-ouest) et l'A3 (est).