SECURITEMalgré la menace terroriste, le sentiment d'insécurité baisse à Paris

Malgré la menace terroriste, les Franciliens se sentent de plus en plus en sécurité

SECURITELa dernière enquête de victimation de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme souligne une baisse exceptionnelle du sentiment d'insécurité...
Lucien Petit-Felici

Lucien Petit-Felici

La menace terroriste reste, la peur passe. Tel est l’enseignement principal de la dernière enquête de victimation de l’ Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Ile-de-France*, publiée dimanche par le JDD. Cette année, « seuls » 50,6 % des sondés se sentent en insécurité, contre 62.2 % en 2001. Les attentats du 13 novembre, tout comme les dernières attaques ou tentatives – le meurtre d’un policier sur les Champs-Elysées, l’agression de militaires à Levallois-Perret ou à Orly… - ne semblent donc pas avoir entamé la confiance des Parisiens. Malgré tout, rappelle le sondage, ils sont 62,2 % à considérer le terrorisme comme le « problème le plus préoccupant pour la société française ».

Une baisse de la délinquance ressentie

Cette baisse historique s’explique également en grande partie par le sentiment d’une baisse de la délinquance. Le sondage, qui s’appuie sur les déclarations des personnes interrogées, dénote un net recul des vols et agressions. 47,8 % déclarent avoir « subi des atteintes » pendant cette période, contre 53,4 % en 2001. Les vols sans violences diminuent (10,5 %), les agressions « classiques » chutent à 6 % (contre 8,3 % en 2015). Seules les agressions sexuelles et celles commises par des proches stagnent ou augmentent très légèrement (1,4 % et 1,3 %).

Ce sentiment de relative quiétude se ressent dans chaque aspect de la vie quotidienne. Les Franciliens ont de moins en moins peur dans les transports en commun (38,1 % contre 43,8 % en 2001), en rentrant chez eux le soir (19,8 % contre 29,1 % en 2001) et même chez eux (7,7 % contre 8,3 %). Ils sont certes 57,3 % à évoquer quelques nuisances dans leur quartier – saleté, voisinage bruyant, problème de drogue, vandalisme… sans pour autant que cela n’affecte l’affection qu’ils portent à leur lieu de vie. Ils sont ainsi 92 % à trouver leur quartier agréable à vivre et 90,2 % à l’estimer « sûr » ou « plutôt sûr ».

* Enquête réalisée par Kantar TNS sur un échantillon de 10.500 personnes.