«J'avais entendu parler d'un vol sur deux, lâche un homme d'affaires. Mais a priori, mon vol annoncé retardé est carrément annulé. » Hier, la confusion régnait aux guichets d'enregistrement de l'aéroport d'Orly, touché par une grève des contrôleurs aériens. Ils protestent contre le déplacement de leur centre de contrôle d'approche. La direction générale de l'aviation civile prévoit de fusionner, en 2015-2020, les centres de Roissy et d'Orly, en charge de l'atterrissage des avions, au grand centre de contrôle de route d'Athis-Mons, responsable du suivi en vol.

Environ 60 % à 70 % des contrôleurs aériens avaient cessé le travail hier selon la CGT, provoquant de nombreuses annulations et des retards de deux heures en moyenne. Près de 50 % des vols étaient annoncés partants, mais les compagnies ont finalement connu « plus d'annulations que ce qu'il était initialement prévu, selon une hôtesse d'accueil d'Air France. D'habitude, on a un vol Paris-Nice qui part toutes les demi-heures. Depuis ce matin, seulement un avion a décollé. » Prévenus depuis la veille, les passagers restaient calmes, grossissant les files d'attente devant les points d'information. Certains, avertis par leur compagnie du retard de leur vol via un SMS, perdaient patience. « On m'a dit que mon vol était reporté en fin de matinée. Maintenant, c'est en début d'après-midi », peste une voyageuse. Le préavis de grève court jusqu'à vendredi inclus à Orly, et il a été déposé à partir d'aujourd'hui pour Roissy, jusqu'à demain inclus.

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Trois questions à un contrôleur aérien