La Courneuve: Une tour en cours de démolition s'effondre sur un immeuble
FAITS DIVERS•Deux habitants ont été blessés dans cet accident que le bailleur social qualifie d'inexpliqué...Julie Bossart
Un important périmètre de sécurité était toujours délimité, ce jeudi matin, autour de la barre Debussy, dans la cité des 4000 Sud, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).
Mercredi, aux alentours de 17h, un pan entier de cet immeuble de 15 étages en cours de démolition s’est effondré sur le bâtiment d’habitations voisin, haut, lui, de quatre étages. Selon un bilan définitif, deux résidents ont été blessés, l’un légèrement, l’autre plus grièvement, sans que, toutefois son pronostic vital ne soit engagé au moment de son évacuation.
400 m3 de décombres fouillés
Contactés au départ pour une personne blessée par la chute de gravas, les sapeurs-pomiers de la caserne cournevienne ont immédiatement constaté l’ampleur des dégâts et réclamé des renforts. Avec l’aide de chiens secouristes, entre autres, ils ont fouillé quelque 400 m3 de décombres à la recherche d’éventuelles autres victimes coincées sous les amas de matériaux. Ce qui n’a pas été le cas du côté des habitants comme des ouvriers qui, à cette heure, avaient déjà quitté le chantier.
Les sapeurs-pompiers ont quitté le théâtre des opérations aux alentours de 23h45 alors qu’il avait été établi que le reste de la barre partiellement tombée ne présentait pas de risque de nouvel effondrement.
« Un phénomène inexpliqué »
L’événement a eu des incidences sur une quarantaine de familles qui ont été orientées vers le gymnase Béatrice-Hesse avant d’être hébergées dans un hôtel pour la nuit. Seine-Saint-Denis habitat, le bailleur social et propriétaire des deux immeubles, n’a pas été en mesure de répondre aux sollicitations de 20 Minutes ce jeudi matin, avant de publier un communiqué. D’après nos confrères du Parisien, son directeur général, Yves Nedelec, qui s’est rendu sur place mercredi soir, a déclaré que « ce phénomène [était] aussi inexpliqué que sérieux ».
aLe chantier, commencé en juillet 2016, avait été interrompu à l’automne en raison de nuisances. Des parents d’élèves s’étaient alarmés de la projection de cailloux en direction de l’école voisine, précise le quotidien. Les travaux avaient repris début juillet. Une enquête est en cours pour éclaircir les circonstances de cet accident qui aurait pu s’avérer dramatique.
Dans son communiqué, Seine-Saint-Denis Habitat indique qu'« une cellule de relogement est d’ores et déjà à pied d’œuvre dans les locaux de notre agence basée à La Courneuve pour permettre un relogement provisoire ou définitif rapide, la ville prévoit la mise en place d’une cellule psychologique. Dans l’intervalle, les locataires pourront rester à l’hôtel ».