SOCIETEL’agresseur présumé de NKM nie «avoir frappé» la candidate

Agression présumée de NKM: «Et là, pouf, elle tombe», Vincent Debraize donne sa version

SOCIETEVincent Debraize a affirmé ce jeudi devant la presse qu’il allait porter plainte « pour coups et blessures » contre « tous les protagonistes et agresseurs verbaux » de cette affaire…
Romain Lescurieux

Romain Lescurieux

L'essentiel

  • L’agresseur présumé de Nathalie Kosciusko-Morizet a nié ce jeudi avoir « frappé ou même eu la volonté de frapper » la candidate Les Républicains.
  • Il compte porter plainte « pour coups et blessures ».

«A aucun moment, je n’ai porté un coup à Nathalie Kosciusko-Morizet, ni même eu l’intention de le faire », a affirmé ce jeudi devant des journalistes, Vincent Debraize, 55 ans, maire de Champignolles (Eure).L’agresseur présumé de NKM a tenu ce jeudi une conférence de presse au cabinet de son avocat, Me Antoine Lachenaud, pour « présenter, enfin, la version exacte des faits », a-t-il dit en introduction, alors qu’il doit être jugé le 11 juillet prochain pour outrage et violence. Leur « altercation » avait provoqué la chute et le malaise de la candidate LR qui avait été hospitalisée.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Dégage, connard »

Il y a une semaine, jeudi 15 juin, Vincent Debraize raconte être sorti de chez lui (5e arrondissement) pour se rendre dans le 6e arrondissement et décide d’y aller à pied. Après un passage dans un café de la place Maubert, où une femme propose le programme de Nathalie Kosciusko-Morizet, l’homme lui rétorque que cette dernière « va prendre une taule » et il sort quinze minutes plus tard du troquet. Il pénètre sur le marché. Là, « beaucoup de personnes tractent pour NKM ». Cette dernière est également présente à l’occasion de l’entre-deux-tours des élections législatives.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Je l’aborde, la salue et lui demande : “Pourquoi êtes-vous venue dans cet arrondissement ?” (…) Un homme à ses côtés devient assez agressif et je l’entends dire “celui-là, je vais lui péter la gueule” en s’approchant de moi. En voyant ça, je préfère continuer mon chemin », assure Vincent Debraize. Selon lui, NKM a tout de même voulu échanger avec lui. « Elle revient vers moi pour m’expliquer qu’elle est la cheffe de file de l’opposition face à Hidalgo. »

« Eric Zemour a raison, vous êtes vraiment une bobo de droite », lui rétorque Debraize, alors que des témoins présents sur place attestent que la phrase était bien « bobo de merde ». La suite, selon Debraize : « Elle s’approche de moi avec ses tracts, camoufle son visage, se penche et me dit en baissant la voix : “Dégage, connard !” » Et ce à deux reprises et « avec satisfaction », selon les dires de l’agresseur présumé. Soudain, « elle recule, je jette les tracts au sol, elle me regarde, et là pouf, elle tombe », poursuit-il. « Là, il y a un buzz qui va s’emballer », pense alors Vincent Debraize, « interloqué ».

« Salut nazi »

Vincent Debraize explique alors « avoir pris peur » en voyant les partisans de NKM se rapprocher de lui en hurlant : « Il l’a frappée, il l’a frappée ! ». Dans le même temps, il accuse l’un d’entre eux d’avoir effectué « un salut nazi au-dessus de [sa] tête ». L’un des militants LR a ensuite suivi Vincent Debraize dans le métro, disant au téléphone « venez vite on va l’avoir, il est là », selon lui. Ce dernier s’est montré « très, très agressif. Les coups pleuvent, il me frappe, j’ai la chemise déchirée, les lunettes cassées (…), je suis sous le choc », a-t-il assuré, dans un récit très détaillé de plus de trente minutes, à l’issue duquel il a annoncé vouloir porter plainte pour « coups et blessures » contre « tous les protagonistes et agresseurs verbaux ».

Les avocats de Vincent Debraize ont également contesté la garde à vue de leur client qui avait été prolongée de 24 heures. Il y « avait clairement comme instruction que Vincent Debraize ne puisse pas interférer avec le processus électoral puisqu’on était en fin de campagne, deux jours avant le scrutin », a déclaré l’un d’eux, Me Basile Adler.

Le procès de Vincent Debraize a été renvoyé au 11 juillet. Le suspect, qui a demandé un délai pour préparer sa défense, a été placé sous contrôle judiciaire. Il lui est interdit d’entrer en contact avec NKM et de paraître à proximité de son domicile.