VIDEO. Bac 2017: «Tu vas avoir zéro c’est sûr»... Des élèves nous racontent l'épreuve de philosophie
REPORTAGE•Le bac a commencé ce jeudi avec la traditionnelle épreuve de philosophie. «20 Minutes» est allé à la rencontre des candidats, avant et après l’épreuve…Océane Marache
Entre crises de larmes et crises de rires, l’épreuve de philo a fait son effet. 20 Minutes a pris la température auprès des candidats, un brin stressés, devant le lycée Notre-Dame de Sion du 6e arrondissement de Paris.
« J’y vais au talent »
Il est 7h03 ce jeudi pour la première épreuve du bac 2017 lorsque les premiers candidats arrivent. Très vite, tous se réunissent par petits groupes pour se donner les dernières astuces : «Hey, tu peux me dire des citations sur la justice ? », demande l’une d’eux. S’ensuivent des prédictions sur les sujets comme le désir, l’art, la liberté, tout est plausible… « Non pas ceux qui sont tombés l’année dernière ! », lâche une terminale littéraire.
Préparé «un minimum», Julien confie à 20 Minutes qu’il « espère tomber sur le bonheur ». D’autres s’amusent à employer l’expression comme un slogan : « La philo, c’est pas de l’eau », autrement dit, la philo, c’est pas facile ! S’ils sont nombreux à avoir potassé jusqu’au dernier moment, ce n’est pas le cas de Jonathan : «Je ne suis pas trop stressé, j’y vais un peu au talent».
Le stress est à son apogée
La sérénité n’est cependant pas présente chez tous les candidats même si l’an dernier, le taux de réussite au bac au sein de l'établissement s’est élevé à 100% l'an dernier. L’une fond en larmes à quelques minutes d’entrer dans le centre d’examen. La principale du lycée vient à sa rescousse et lui redonne le sourire en quelques instants.
Elle continue ensuite son tour afin de rassurer les lycéens les plus perplexes : « Allez, on souffle un coup ! », dit-elle à un petit groupe de filles. Mais certains n’ont pas besoin de son soutien, puisqu’ils sont venus accompagnés de leurs parents. Des piliers importants pour un des premiers grands examens de leur vie.
A quinze minutes du début de l’épreuve, l’agent de la sécurité civile rattaché à l’établissement, ouvre les grilles pour laisser place aux candidats. Dernière ligne droite…
Le premier sort après 1h45 d’épreuve
Paul, en terminale ES, est le premier à sortir à 9h45 : « Franchement, je suis serein », déclare-t-il. Les autres le suivent au compte-gouttes mais apparaissent moins sûrs d’eux. Julien qui espérait un sujet sur le bonheur a eu la surprise de découvrir la raison et l’art pour la série ES. Verdict ? « Là c’est fini pour moi ! ». L’épreuve du jour était aussi celle de la concentration. Kelly, elle, n’a pas fait que philosopher : « J’ai dormi et la surveillante m’a réveillé », raconte-t-elle. D’autres ont été déconcentrés par les surveillants, très préoccupés par la triche : « Ils m’ont regardé pendant toute l’épreuve. J’allais pas sortir des antisèches d’un chapeau magique quand même », ironise l’un des candidats.
« Il va avoir de mauvaises surprises au moment des notes… »
Visiblement peu pressés de rentrer chez eux pour réviser la seconde épreuve qui se déroulera vendredi matin, l’histoire-géographie, certains candidats restent encore devant le lycée à 12h45. Ils profitent du soleil en continuant de débattre sur l’épreuve passée : « C’est ça ton plan de dissertation ? Tu vas avoir zéro c’est sûr », balance un élève. Reste qu’aucun candidat ne veut s’avancer sur la réussite ou pas de cette épreuve.
Le directeur de l’établissement a quand même tenté d’en savoir plus auprès des élèves mais personne ne se presse pour répondre. Le petit groupe interrogé attend qu’il fasse quelques mètres pour se décider à parler : « Il va avoir de mauvaises surprises au moment des notes… ».