Des postiers et usagers s’opposent « à la casse des bureaux de poste » à Paris. Jeudi, place du Châtelet à Paris, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées dans la capitale, à l’appel de SUD-PTT, de la CGT-FAPT, FO Com et l’Unsa. Ces syndicats ont déposé un préavis de grève reconductible pour les quelque 2.500 salariés des bureaux de poste parisiens, a constaté l’AFP. Selon la direction de La Poste, la grève était suivie jeudi par 5,2 % des agents.

Fermeture d’une quinzaine de bureaux parisiens

La capitale compte aujourd’hui, selon La Poste, 173 bureaux de poste et 24 points de services. « Sur les deux dernières années, une quinzaine de bureaux de poste ont été transformés » en points de services La Poste Relais, a précisé la direction, en soulignant que La poste poursuivait parallèlement « ses investissements dans la modernisation des bureaux », avec « 6 millions d’euros » investis en 2016.

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Mais les manifestants dénoncent pour cette même période la fermeture de « 28 bureaux de poste » et les menaces pesant sur 16 autres. « Ça a commencé en province et en banlieue et maintenant ça s’étend à Paris », a déploré Christophe Pugeault (FO Com), en dénonçant la volonté de la Poste de « sous-traiter toutes les activités non rentables » auprès de commerces pour « garder une apparence de service public ».

Georges Gonon-Guillermas, du collectif d’usagers du 14e arrondissement, a témoigné du « ras-le-bol » des habitants depuis que le bureau de Paris Plaisance n’assure « plus que des opérations bancaires ». Une partie des services courriers a été déléguée à un commerce voisin « mais pour les recommandés ou les colis, il faut aller à un bureau plus éloigné, c’est difficile pour les personnes âgées et handicapées », a-t-il observé.

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Les syndicats demandent un « moratoire » des fermetures et un « vrai débat public » sur « l’enjeu du service postal ». Ils ont déposé un préavis de grève reconductible et prévoient d’ores et déjà un rassemblement samedi devant le bureau de poste de Paris Curial, dans le 19e arrondissement. Un collectif national réunissant des postiers, usagers, syndicats, élus et associations avait été lancé mi-mars afin de « rassembler et coordonner les luttes » contre la fermeture des bureaux de poste et des services publics qui y sont rattachés.