Paris veut s'attaquer au harcèlement de rue à la Chapelle
SOCIETE•Le Conseil de Paris a demandé au parquet de mettre en place un groupement local de Traitement de la délinquance...20 Minutes avec AFP
Le Conseil de Paris a demandé mercredi au parquet de Paris la mise en oeuvre «dans les meilleurs délais» d'un GLTD (groupement local de Traitement de la délinquance) dans le quartier de la Chapelle, dans le nord de la capitale, où est dénoncée une situation de harcèlement de rue à l'égard des femmes.
Dans un vœu adopté à l'unanimité, le Conseil de Paris demande la mise en oeuvre rapide de ce groupement créé par le parquet le 30 mai, de même qu'il s'adresse à la préfecture de police pour le maintien d'une «présence policière accrue».
La ville de Paris et la préfecture de police avaient reconnu le 19 mai «un sentiment d'insécurité» pour les femmes de ce quartier populaire du XVIIIe arrondissement après un article du Parisien faisant état de harcèlement de rue à l'égard des femmes et d'une pétition pour le dénoncer.
Un GLTD réunit autour d'un procureur de la République Ville, police, partenaires de l'action judiciaire, pour coordonner les actions de police et de justice dans un quartier qui connaît des difficultés.
Hidalgo ne veut pas «stigmatiser»
En rappelant sa politique contre le harcèlement de rue, la Ville de Paris a estimé que «cette insécurité ou ce sentiment d'insécurité ne doivent cependant pas être exagérés dans une dimension géographique ni sur-interprétés dans un contexte électoral, ni ramenés à la présence de réfugiés». Le communiqué fait notamment référence à la visite de la présidente de la région IDF Valérie Pécresse (LR) venue «écouter le témoignage poignant des habitants» d'un quartier où se trouvent de nombreux réfugiés.
L'élu LR du XVIIIe Christian Honoré avait réclamé mardi à la maire PS Anne Hidalgo, devant le Conseil de Paris, des «mesures efficaces», notamment la création d'une police municipale. L'élu, sans vouloir «stigmatiser qui que ce soit, telle ou telle population ou origine», entendait «condamner cette dérive où les femmes ne sont pas l'égal de l'homme dans les rues de la capitale».