FAIT DIVERSUn ado soupçonné de six agressions sexuelles sur des femmes de 17 à 67 ans

Enghien-les-Bains: Un ado de 16 ans soupçonné de six agressions sexuelles sur des femmes de 17 à 67 ans

FAIT DIVERSIl a été confondu grâce aux caméras de surveillance qui sont remontées jusqu’à son établissement scolaire…
Caroline Politi

Caroline Politi

C’est d’abord le profil des victimes qui a intrigué les enquêteurs. Des femmes de 17 à 67 ans, toutesagressées sexuellement dans le même quartier d’Enghien-les-Bains (Val d’Oise), entre la fin du mois d’avril et celui de mai. « Il n’y avait aucune logique ni dans le profil des victimes ni dans les heures d’agressions. C’était très aléatoire », confie le commissaire Olivier Berbach, adjoint au chef de la circonscription d’agglomération d’Enghien-Deuil.

Le mode opératoire, en revanche, est similaire : l’agresseur attrapait ses victimes par derrière, les mettait parfois à terre, avant de leur toucher les seins, les fesses et le sexe. Puis l’homme prenait la fuite avant que ses victimes n’aient pu apercevoir son visage. Les descriptions des plaignantes ne permettent pas aux enquêteurs d’établir un profil précis.

Une affaire similaire en 2016

Compte-tenu du rythme des agressions, une course contre la montre s’engage. Sur le terrain, les équipes de la Bac et de la sûreté urbaine quadrillent le secteur. Mais c’est l’étude des caméras de vidéosurveillance qui permet aux enquêteurs de remonter, depuis le lieu d’une des agressions, jusqu’à un établissement scolaire de la ville. La silhouette de l’agresseur présumé est reconnue par le personnel éducatif. Il s’agit d’un adolescent de 16 ans, inconnu des services de police. En recoupant son adresse, les fonctionnaires s’aperçoivent qu’une autre enquête, pour agression sexuelle également, les avait menés en mai 2016 à cette adresse. « Il s’agissait d’une affaire similaire et, déjà, grâce à la vidéosurveillance nous avions identifié cet endroit mais les investigations n’avaient pas donné de résultats », poursuit le commissaire Olivier Berbach.

Convoqué au commissariat le 29 mai, l’adolescent a d’abord nié les faits avant de reconnaître être l’auteur des six agressions de ce printemps ainsi que de celle de l’an dernier. Cinq des sept plaignantes l’ont par ailleurs formellement identifié. L’agresseur présumé a confié qu’il répondait à des « pulsions ». Selon l’enquêteur, l’expertise psychologique a conclu à des troubles du comportement.

Placement en centre éducatif fermé

Présenté à un juge d’instruction le 30 mai, l’adolescent a été mis en examen pour « agressions sexuelles » et placé en centre éducatif fermé dans l’attente de son procès. Le juge a également réclamé une injonction de soins.