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TRANSPORT•Selon une étude de V-Traffic, les automobilistes franciliens ont passé 90 h dans leur voiture en 2016…
C.An
Ça bouchonne à Paris. Et la tendance est à la hausse. Entre 2015 et 2016, le temps perdu dans sa voiture par un automobiliste francilien a augmenté de 16 %. Le Parisien a publié les données tirées d’une étude de V-Trafic sur le trafic autoroutier autour de la capitale.
L’autoroute du soleil, l’axe le plus perturbé. Sur les 836 km de réseaux autoroutiers (périphérique compris), un automobiliste francilien a passé 90 heures en moyenne dans les bouchons aux alentours de la capitale en 2016. Soit 12h30 de plus qu’en 2015.
Sur la plus congestionnée des autoroutes, l’A6a, les automobilistes ont ainsi perdu 32 minutes par jour lors d’un trajet aller-retour de 50 km, avec un départ dans le sens banlieue-Paris. L’A6b se place juste derrière avec 29 minutes de perdues, suivi de l’A3 (qui traverse la Seine-Saint-Denis). En général, un automobiliste subit 24 km de bouchon pour se rendre à Paris le matin, et 33 km, pour son retour le soir.
Sur le périphérique, la vitesse moyenne est en baisse d’environ 2 km/h par rapport à 2015. On y roule à 30 km/h lors des pics d’embouteillages.
Pour la circulation, le jeudi, c’est noir. Le jeudi, les routes s’encombrent davantage. En moyenne, chaque jour, des blocages ou ralentissements sont observés sur 200 km. Le lundi, la circulation est un peu plus fluide. L’impact de la réforme des rythmes scolaires, selon l’étude V-Traffic, et celui de la semaine de cinq jours se traduisent sur les routes : les bouchons du mercredi sont de plus en plus forts.
La voie dédiée aux bus et taxis décriée. Selon les analystes, l’instauration d' une voie réservée aux taxis et bus sur l’A1 et l’A6 perturbe le trafic autoroutier. Mais d’autres événements ont causé des torts comme les attentats, les inondations, les grèves de transport et la chute du prix de l’essence.
Des alternatives existent. Les experts n’ont pas considéré la fermeture des voies sur berge comme facteur de bouchons. Des projets avancent pour lâcher la voiture : le Grand Paris Express, le prolongement du métro. La réduction de la vitesse vise à désengorger l’autoroute.
