Paris: Les autorités marocaines contestent la vente d’un squelette de dinosaure évoquant le monstre du Loch Ness
POLEMIQUE•Les ossements fossilisés découverts dans le centre du pays en 2011 appartiennent à un plésiosaure mi-tortue, mi-serpent…20 Minutes avec agences
Polémique autour de la vente aux enchères du squelette d’un dinosaure datant de 66 millions d’années, prévue le 7 mars prochain à l’hôtel des ventes de Drouot, à Paris. L’Association pour la protection du patrimoine géologique du Maroc (APPGM) demande le rapatriement des ossements de l’animal évoquant la silhouette du monstre du Loch Ness.
Il avait été découvert en 2011 dans le bassin de Khouribga, dans le centre du pays. L’association souhaite vérifier la légalité du transfert vers la France du fossile d’une dizaine de mètres, dont la valeur avoisinerait les 450.000 euros. L’APPGM annonce ainsi avoir « saisi le Directeur de la géologie pour savoir si ce spécimen a été autorisé à l’export ».
Un squelette complet à 75 %
Abdellah Alaoui, Directeur du patrimoine au ministère de la Culture marocain, a quant à lui déclaré que le squelette de l’animal à l’aspect proche du serpent et de la tortue faisait partie du « patrimoine national » et annoncé « une enquête pour savoir comment ce fossile, une espèce rare qui n’existe qu’au Maroc, a pu être sorti du pays ».
D’après le site internet d’information Médias24, les autorités françaises auraient été avisées « de l’illégalité de la vente » et se seraient vues réclamer « la restitution du squelette », complet à 75 %.
« La mise aux enchères en France répond totalement à la législation. Je comprends que cette vente crée un émoi mais il faut aussi respecter l’initiative privée qui a permis la reconstitution de ce plésiosaure, élément du patrimoine de l’humanité », a de son côté expliqué Alexandre Giquello, président de l’Hôtel des ventes Drouot. Et d’assurer que « les fossiles ont été mis en vente à Francfort par une société marocaine, avec toutes les autorisations marocaines de sortie du territoire ».