SÉCURITÉAprès le suicide d’un infirmier, l'hôpital Pompidou ferme sa terrasse

Après le suicide d’un infirmier, l'hôpital Pompidou ferme sa terrasse

SÉCURITÉLe personnel de l’établissement confie souffrir d’un grand mal-être…
Lucie Bras

Lucie Bras

La fermeture de la terrasse de l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, a été décidée à la suite du suicide d’un infirmier la semaine dernière.

La décision a été prise en urgence à l’issue d’une réunion entre la direction et les syndicats (CHSCT, Conseil d’hygiène et de sécurité) : la terrasse du 8e étage est désormais fermée au personnel. C’est de là qu’Emmanuel s’est suicidé dans la nuit du 5 au 6 février dernier, dans sa tenue d’infirmier, alors qu’il ne travaillait pas cette nuit-là.

Eviter un nouveau geste dramatique

La solution est temporaire, en attendant la sécurisation du lieu. « Les garde-fous sont à hauteur de torse, mais il faut les relever comme sur l’Arc de triomphe par exemple », explique Apollinaire Bonnereau, représentant du syndicat Sud Santé à l’hôpital Pompidou. Le représentant syndical valide cette mesure. « Il faut isoler les risques et éviter qu’un autre reproduise ce geste », prévient-il.

Cette interdiction d’accès agace au contraire la CGT qui y voit un « raisonnement technocratique, coupé des réalités humaines, des serviteurs de cette politique », a réagi la CGT dans un communiqué.

Les travaux de sécurisation de la terrasse devraient commencer dans les prochaines semaines. Avec 750 lits et 3 500 soignants, l’hôpital Pompidou tourne à plein régime avec de moins en moins de moyens, d’après le personnel.

Les audits extraordinaires se multiplient. « C’est le troisième CHSCT que l’on connaît en un an. Celui d’Emmanuel sera le quatrième », résume Apollinaire Bonnereau. Les soignants, eux, affirment souffrir d’un mal-être croissant.