Explosion dans une usine de Montrouge: Cinq blessés dont deux graves
SOCIETE•L'explosion s'est produite vers 11H20 pour une raison inconnue...20 Minutes avec AFP
Une explosion s'est produite dans une usine de papier d'Arménie, lundi matin, à Montrouge, dans la banlieue sud de Paris, faisant cinq blessés, dont deux graves, a-t-on appris des pompiers et de la police.
«Il y a deux personnes en urgence absolue et trois en urgence relative», ont indiqué les pompiers de Paris, selon un bilan à la mi-journée.
Un incendie « rapidement maîtrisé »
Les deux blessés graves ont été transportés vers les hôpitaux Percy à Clamart (Hauts-de-Seine) et Saint-Louis à Paris. Un des blessés légers, «notamment aux jambes et aux mains», selon la police des Hauts-de-Seine, a également été hospitalisé.
L'explosion s'est produite vers 11H20 pour une raison inconnue, alors qu'une dizaine de personnes se trouvaient dans l'usine. «Les fenêtres de l'usine étaient ouvertes, donc l'explosion n'a pas été confinée», a expliqué sur place une porte-parole des pompiers de Paris, le commandant Nathalie Crispin. Un incendie s'est ensuite déclaré, mais a été «rapidement maîtrisé», a-t-elle poursuivi.
Une riveraine du quartier résidentiel où s'est produit l'explosion, Tiana Quinet, 56 ans, a expliqué à l'AFP avoir «entendu un gros "boum"». «Comme il y a des travaux de construction dans le quartier, j'ai cru que c'était une grue qui était tombée sur un immeuble. Je suis sortie, j'ai senti comme une odeur de pneu brûlé», a-t-elle encore raconté. Une centaine de pompiers se sont rendus sur place avec une trentaine de véhicules.
« Il n'y a désormais plus de risque d'explosion »
«Il n'y a désormais plus de risque d'explosion», a précisé vers 12H30 la porte-parole des pompiers, alors que des équipes spécialisées contre les risques nucléaires, bactériologiques et chimiques doivent procéder à des «levées de doute concernant d'éventuelles fuites ou d'émanation d'alcools».
Une école primaire, située dans le pâté de maison, a été confinée pendant une heure, a en outre indiqué le maire de Montrouge, Étienne Lengereau (UDI).
L'usine de papier d'Arménie, la dernière de France, est en activité depuis 1885. Dirigée par l'arrière-petite-fille de son fondateur, Mireille Schwartz, elle emploie une douzaine de salariés.
Selon les pompiers, des machines de production et du mobilier ont été endommagés par l'explosion. Des vitres du bâtiment ont également été soufflées. Lors des étapes de la production, le benjoin - une résine tirée du Styrax - macère dans l'alcool à 96°C pendant deux à trois mois. La fabrique produit environ 2,5 millions de carnets par an, selon une formule gardée secrète.