POPULATIONL’Ile-de-France comptait 12 millions d’habitants en 2014

Démographie: L’Ile-de-France comptait 12 millions d’habitants en 2014 mais de moins en moins de Parisiens

POPULATIONL’Insee vient de publier ces derniers chiffres de populations légales, ceux du recensement 2014. L’Ile-de-France passe le cap des 12 millions d’habitants, Paris, elle, a perdu 14.000 habitants en cinq ans…
Fabrice Pouliquen

Fabrice Pouliquen

Douze millions d’habitants. Pour être précis, 12.027.564. C’est la population de l’Ile-de-France au 1er janvier 2014. Chaque année, l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) publie les populations légales de toutes les collectivités territoriales et dresse un bilan sur les cinq dernières années. Avec à chaque fois un décalage de trois années. Ainsi, en ce 1er janvier 2017, l’Insee publie les populations légales 2014 qu’il compare avec celles de 2009.

19 % de la population française est francilienne

Avec 12.027.564 habitants, l’Ile-de-France concentre 19 % de la population de France métropolitaine. Surtout, depuis 2009, la région-capitale a vu augmenter sa population de 300.000 habitants.

Chiffre réconfortant, en Ile-de-France, sur les cinq dernières années, le nombre de naissance demeure largement supérieur à celui des décès. La région peut même se targuer d’avoir l’excédent naturel le plus élevé de toutes les régions françaises.

En revanche,le solde migratoire (la différence entre le nombre de personnes arrivées en Ile-de-France et le nombre de personnes qui l’ont quittée) n’est positif qu’en Seine-et-Marne et dans l’Essonne. Les six autres départements franciliens sont en négatif. Le nombre important de naissance leur permet toutefois de ne pas perdre d’habitants. A une exception près : Paris.

Les populations au 1er janvier 2014 des départements franciliens comparées à celles de 2009.
Les populations au 1er janvier 2014 des départements franciliens comparées à celles de 2009. - Document INSEE

9.000 habitants perdus en un an à Paris

Au 1er janvier 2014, la capitale compte ainsi 14.000 habitants de moins qu’en 2009. Sur ces cinq années, Paris a tantôt gagné des habitants, tantôt perdu. Mais entre le 1er janvier 2013 et le 1er janvier 2014, la baisse est nette : la capitale a perdu 9.000 habitants en un an, passant de 2 229.621 à 2 220.445. Une comparaison que l'Insee invite toutefois à relativer. (Lire encadré)

Dans le détail, seuls les 12e (+0,1%), 14e (+0,6%), 17e (+0,2%) et 19e (+0,3%) arrondissements ont gagné des habitants entre 2009 et 2014. Le 15e en a perdu 1.125 habitants mais reste l'arrondissement le plus peuplé de la capitale avec 235.366 habitants.Les 1er, 2e, 4e et 8e arrondissements, déjà peu peuplés, ont quant à eux perdu 1% de leur population.

La population de Paris en 2014 comparée à celle de 2009.
La population de Paris en 2014 comparée à celle de 2009. - Document Insee

La petite couronne en profite

Qui en profite ? La petite couronne, note l’Insee. Les gains de population les plus importants s’observent autour de Paris, dans le nord de l’Essonne, l’ouest de la Seine-et-Marne et le sud du Val-d’Oise. Vingt-et-une communes concentrent un tiers des gains de la population en Ile-de-France depuis 2009. Treize d’entre elles se situent en petite couronne. Comme Boulogne-Billancourt et Saint-Denis. Au total, au 1er janvier 2014, 4.533.837 de Franciliens habitaient en petite couronne. C’était 137.572 de plus qu’en 2009.

L'Insee cite aussi, dans les dynamismes démographiques les plus marquées, les villes de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) et de Cergy (Val-d'Oise) qui ont gagné toutes deux 5.700 habitants entre 2009 et 2014.

À l’opposé, les Yvelines patinent. La population du département a progressé seulement de 14.000 habitants depuis 2009 quand l’Essonne en compte 60.000 de plus, la Seine-et-Marne 64.000 et la Seine-Saint-Denis 55.000.

Méthodologie

L’Insee met en garde contre les comparaisons des données démographiques entre deux années qui se suivent et préfère analyser les évolutions sur les cinq dernières années. « Le recensement de la population sur une ville comme Paris se fait par sondage sur 8 % des logements chaque année et nous travaillons ensuite en cumulant cinq enquêtes, précise Caroline Escapa, cheffe du département de la démographie de l’Insee. Les chiffres robustes que l’on peut vraiment comparer sont de cinq ans en cinq ans. »