Paris: Un mois après, 4.000 migrants ont franchi la porte du centre humanitaire à la Chapelle
SOCIETE•Dès ce week-end, les enregistrements administratifs au centre humanitaire auront également lieu le samedi. Un moyen de mieux gérer le flux alors que 300 migrants ont été évacués ce vendredi à Saint-Denis…Romain Lescurieux
La bulle ne désemplit pas. Un mois après son ouverture, 4.000 migrants, principalement Soudanais, Afghans et Erythréens, ont franchi la porte du centre humanitaire installé porte de la Chapelle (18e arrondissement). Plus de 1.500 y ont été hébergés pour une dizaine de jours dont « 990 ont été ensuite dirigés » vers les centres d’accueil et d’orientation (CAO) à travers la France ou en centres d’hébergement d’urgence en Ile-de-France, indique ce vendredi Patrick Vieillescazes, le chef de cabinet du préfet d’Ile-de-France.
« C’était important que les gens ne restent pas dans la rue. Grâce à ce lieu, les gens sont désormais accueillis, informés et orientés vers le centre de mis à l’abri de 400 places en ce qui concerne les hommes isolés qui veulent demander l’asile », affirme de son côté Dominique Versini, adjointe à la maire de Paris, chargée de la solidarité, des familles et de l’enfance. Un dispositif suffisant ?
« Cela doit peut-être être ajusté »
Environ 300 migrants ont été évacués ce vendredi matin à Saint-Denis d’un campement installé à quelques centaines de mètres à peine de ce centre. Selon plusieurs témoignages recueillis par l’AFP, certains migrants se sont retrouvés là après avoir tenté, sans succès, d’être accueillis dans le centre parisien. « C’est vrai. Nous avons un dimensionnement d’accueil entre 50 et 80 personnes chaque jour. Cela doit peut-être être ajusté », note Patrick Vieillescazes. « C’est un projet jeune sur lequel on travaille pour continuer d’améliorer le processus. Mais globalement, nous sommes satisfaits. Ça fonctionne. Ça doit être plus fluide. C’est tout l’enjeu », rappelle-t-il.
Dans ce sens, dès ce week-end, les enregistrements administratifs au centre humanitaire auront également lieu le samedi. Un moyen de mieux gérer le flux. Et une augmentation de la capacité du centre est actuellement à l’étude. « Nous travaillons sur la création de 200 places supplémentaire », informeBruno Morel, directeur général d’Emmaüs Solidarité, qui gère le centre et se félicite du dispositif. « Il faut évidemment des ajustements. Mais globalement le bilan est positif car nous n’avons plus de gros campements à Paris et c’était tout l’objectif de ce centre », note-t-il.