La bête ronronne. Dans les sous-sols de , une installation flambant neuve révolutionne depuis quelques heures cet équipement sportif du 14e arrondissement. A partir de ce mercredi, les bassins et les douches seront chauffés grâce…. aux égouts de la capitale. Un dispositif mis en place par Suez, inauguré par des adjoints de la ville de Paris, qui a également décidé de parisiennes de 28 à 26 degrés, pour faire des économies d’énergie.

De la chaleur des égouts à l’eau de la piscine

Avec une température comprise entre 13 et 20 degrés, en raison de la chaleur des eaux évacuées par les sanitaires et les équipements domestiques, représentent une source d’énergie intéressante pour alimenter des équipements particulièrement énergivores, car chauffés en continu, été comme hiver. « Evidemment, il n’y aura pas de contact entre l’eau usée et l’eau du bassin », tient à préciser , adjointe à la Maire chargée de toutes les questions relatives à l’environnement et au développement durable.

« Grâce à un échangeur thermique placé à l’intérieur de l’égout situé à 300 mètres d’ici, l’eau passe et récupère la chaleur. Puis cette chaleur va être transportée vers la piscine via une pompe », pour atteindre une température aux alentours de 26 degrés, détaille Anne-Gaëlle Baptiste, ingénieur et chargée de mission sur la transition énergétique à la mairie.

« Nous allons diviser par deux l’apport d’énergie électrique »

Cette piscine construite en 1982 et qui accueille 130.000 personnes chaque année va ainsi devenir très performante en matière énergétique. Selon la Ville, « le principe de récupération de chaleur des eaux usées est assimilable à une géothermie « basse température ». « Nous allons diviser par deux l’apport d’énergie électrique », précise Mathias Galerne, du service de l’équipement. Les adjoints de l’hôtel de ville s’en félicitent.

Après le data center qui chauffe la piscine de la Butte aux Cailles (13e arrondissement), cette technologie « innovante », se réjouit Carine Petit, la maire du 14e arrondissement, s’inscrit dans les objectifs de développement durable développés par le et ceux fixés par le Plan Climat Energie. « Cela va permettre de réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre », note Célia Blauel. De son côté, Jean-Louis Missika, adjoint à la Maire chargé de l’urbanisme et de l’architecture, espère à l’avenir d’autres projets fonctionnant avec la chaleur des égouts. Ce réseau long de 2.400 kilomètres.