TRANSPORTS«Je ne suis pas là pour faire barrage» à la piétonnisation des berges

Piétonnisation des berges à Paris : « Je ne suis pas là pour faire barrage à un conseil démocratique »

TRANSPORTSLe Conseil de Paris a voté ce lundi à une large majorité le projet de piétonnisation des berges de Seine rive droite. L’arrêté municipal qui sera pris début octobre recevra l’avis conforme du préfet de police de Paris…
Romain Lescurieux

Romain Lescurieux

«Une décision historique », selon Anne Hidalgo. Le Conseil de Paris a voté ce lundirive droite, fermant définitivement la voie Georges-Pompidou à la circulation automobile sur 3,3 km du quai bas, de l’entrée du tunnel des Tuileries (1er arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (4e arrondissement).

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Début octobre, Anne Hidalgo prendra un arrêté municipal définitif accompagné d’un avis conforme donné pour six mois par le préfet de police de Paris, , qui a détaillé à deux reprises ce lundi, ses préconisations à un tel projet.

« Les services de secours et de sécurité doivent circuler sans retard »

En séance, puis devant la presse, Michel Cadot, rappelant son devoir de s’assurer de la « fluidité » de la circulation dans la capitale, a annoncé son souhait d’avoir un lieu « permettant de mesurer l’impact de cette mesure de fermeture sur les temps de parcours et les conditions de circulation à Paris et en région ». Il a d’ores et déjà demandé à la (Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement) de lui adresser mensuellement « l’état des conditions de circulation ».

La seconde préconisation concerne les urgences. « Les services de secours et de sécurité doivent circuler sans retard, ni délais supplémentaires », note-t-il. Ainsi, les aménagements qui pourraient être envisagés, « devront préserver une voie susceptible d’être empruntée en toutes circonstances par ces services ». Des essais seront opérés très régulièrement, selon le préfet.

« Je ne suis pas là pour faire barrage à un conseil démocratique »

De plus, un « comité technique de suivi » se réunira pour la première fois le 3 octobre et tous les deux mois, afin d’analyser notamment les différentes données. Il réunira Etat, collectivités, organismes de transports et d’études de qualité de l’air, associations d’usagers. Enfin, la décision prévoit également un principe de réversibilité « si les perturbations étaient jugées trop importantes », avec des bilans à six mois et un an, mais qui ne devraient pas remettre en cause le projet.

« Ces prescriptions visent à objectiver la réalité des conséquences », affirme Michel Cadot. « Elles doivent être appliquées et mises en œuvre », ajoute-t-il, précisant que ces six prochains mois est une phase « d’observation » et non d’expérimentation. « Je ne suis pas là pour faire barrage à conseil démocratique qui a fait un choix politique. Mais le projet doit respecter les conditions posées dans l’avis conforme. Si elles ne le sont pas, je serai amené à le faire valoir à la maire et nous en rediscuterions pour voir dans quelles conditions aménager le projet », assure-t-il. Du côté de la mairie, on se dit « confiant ». « Les premiers chiffres sont bons », souligne une source proche de l’exécutif parisien.