INITIATIVEParis: Le restaurant Freegan Pony mise désormais sur le budget participatif

Paris: Le restaurant Freegan Pony mise désormais sur le budget participatif pour rouvrir ses portes

INITIATIVEFermé depuis juillet, le Freegan Pony pourrait rouvrir d’ici décembre en toute légalité et toujours avec ce même but: lutter contre le gaspillage alimentaire. Reste à trouver 250.000 euros…
Branle-bas de combat au Freegan Poney, un squat porte de la Villette transformé par ses occupants en restaurant.
Branle-bas de combat au Freegan Poney, un squat porte de la Villette transformé par ses occupants en restaurant. - F. Pouliquen / 20 Minutes
Romain Lescurieux

Romain Lescurieux

Il y croit, Aladdin Charni, initiateur du Freegan Pony. Après une ouverture de novembre à juillet dernier, en mode « squat », ce restaurant situé place Auguste-Baron, près de la porte de la Villette (19e arrondissement) où sont, devrait rouvrir en toute légalité d’ici le mois de décembre.

Il y a deux mois, la mairie de Paris a en effet voté, un loyer de 25.000 euros annuel et des travaux de mise aux normes d’un montant de 250.000 euros à la charge des organisateurs. Leur épée de Damoclès.

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Un projet soumis au vote des Parisiens

« Normalement, il y en avait pour 500.000 euros de travaux mais comme nous sommes un collectif alternatif, il y a beaucoup de choses que nous allons faire nous-même. Mais 250.000 euros, c’est énorme », répète ce dimanche, Aladdin. Après avoir tenté des opérations de crowdfunding non concluantes, Aladdin espère désormais obtenir cette somme via – ouvert au vote des Parisiens jusqu’à ce dimanche – où il a déposé son projet pour, entre autres, rouvrir son établissement qui lutte contre le gaspillage alimentaire, entre prix libres, partage et mixité sociale.

« En décembre 2015,autour du gâchis alimentaire mais pas du tout centré sur le Freegan Pony. L’objectif est de débloquer des fonds pour améliorer les infrastructures et diminuer le gâchis », détaille-t-il. « L’enveloppe budgétaire facilitera également la collecte et la valorisation des invendus et surplus alimentaire des restaurants et des épiceries de Paris », . A la clef : une enveloppe de 1,5 million d’euros. « Donc si le projet est retenu, nous pourrons piocher dedans pour faire les travaux », explique Aladdin, pour qui, cette démarche de financement a finalement beaucoup de sens.

« On ne peut pas uniquement compter sur la générosité des gens »

« C’est logique. C’est leur lieu et ils devront le remettre aux normes dans deux ans, donc c’est de l’argent de la mairie qui retourne à la mairie. D’autant qu’on ne peut pas uniquement compter sur la générosité des gens », affirme-t-il. Ce local de 1.000 m2 niché en dessous du périphérique et servait initialement de lieu de stockage à la direction de la voirie et des déplacements avant d’être laissé à l’abandon et repris par Aladdin, illégalement puis prochainement dans les rêgles. Mais l’Hôtel de ville n’est jamais loin.

Une opération de rénovation urbaine est d’ores et déjà projetée par la Mairie à échéance de la convention d’occupation. Le restaurant qui a enregistré 15.000 repas servis en près neuf mois, devra alors quitter définitivement les lieux. Toutefois, Aladdin, (le Poney Club, dans le 15e sur le site d’un ancien abattoir chevalin, ou le Pipi Caca, dans des toilettes désaffectées près du métro Bonne Nouvelle) a lui aussi d’autres projets.

« J’ai bon espoir d’ouvrir d’autres Freegan Pony, plus petits », s'exclame-t-il. « Des lieux vides de la mairie de Paris, j’en connais », sourit celui qui attend impatiemment pour le moment les résultats du budget participatif.