POLEMIQUE100.000 euros de taxi en 2014 pour les dirigeants de l’Opéra de Paris

Les dirigeants de l'Opéra de Paris se sont offert 100.000 euros de frais de taxi en 2014

POLEMIQUEDans un rapport, la Cour des comptes épingle les dépenses de l’organisme public…
Fabrice Pouliquen

Fabrice Pouliquen

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Des frais de taxi, encore…

Et cette fois-ci encore, comme pour Agnès Saal, cela concerne des frais de taxis, indique 93 349,38 euros de notes de frais pour l’année 2014, pour être précis. Une facture jugée élevée par la Cour des comptes, d’autant que cette note ne concerne qu’une « dizaine » de cadres dirigeants, dont le plus dépensier disposait pourtant d’une voiture avec chauffeur.

Dans une note de service, datée de 2014, la direction de l’époque de l’Opéra de Paris soulignait déjà que les frais de taxis progressaient de 25 % chaque année. Contacté par Le Parisien, Jean-Philippe Thiellay, actuel directeur adjoint, explique qu’il a pris ses fonctions le 1er août 2014 et qu’il a depuis « serré la vis ».

Jusqu’en 2014, les quatre principaux dirigeants de l’ONP bénéficiaient d’une voiture avec chauffeur. Pratique stoppée depuis, sauf pour le chorégraphe mari de l’actrice Nathalie Portman, arrivé fin 2014 à la direction du ballet de l’Opéra national de Paris et parti en 2016. Cet avantage était prévu dans son contrat. « Je n’ai rien pu faire, son successeur n’en a pas [de chauffeur] », répond Jean-Philippe Thiellay.

52 413 euros de frais de bouche et 55 900 euros de rénovation de bureaux

La Cour des comptes ne s’est pas seulement intéressée aux frais de taxi de l’ONP. Elle pointe aussi dans son rapport des frais de bouche élevés, à savoir 52 413 euros rien que pour l’année 2014. Un budget dédié aux invitations du directeur, de son adjoint, du responsable de la danse et du patron de la musique.

Jean-Philippe Thiellay n’estime pas que cela soit trop. « Ce sont des frais engagés pour, entre autres, développer le mécénat qui nous rapporte plus de 10 millions d’euros par an », justifie-t-il dans Le Parisien.

55 900 euros ont aussi été dépensés pour des rénovations de bureaux au profit du nouveau directeur et de son assistante, dans les deux sites de l’ONP à Garnier et à Bastille. « Les dépenses ont porté sur le changement de moquette, des travaux de peinture et l’achat de meubles courants », indique la Cour des comptes. Là encore, Jean-Philippe Thiellay n’estime pas la dépense disproportionnée.