NATUREDes goélands squattent à Paris et c’est une bonne nouvelle

Paris: Des goélands squattent dans la capitale et c’est une bonne nouvelle

NATUREUne centaine de goélands ont élu domicile à Paris depuis plusieurs années…
Romain Lescurieux

Romain Lescurieux

On peut les entendre du côté de Saint-Germain (7e), dans les rues du Marais (3e, 4e,). Ils ont colonisé l’ouest du 12e arrondissement, Belleville (19e), la rue de Rennes (6e), le parc Monceau, les quartiers des Ternes (17e) et de Barbès-Rochechouart (18e), annonce ce mardi Le Parisien, précisant que leurs cris résonnent de plus en plus dans la capitale. Oui, les goélands sont entrés dans Paris. Un phénomène toutefois « ancien et marginal », rappelle Yves Vérilhac, directeur général de la LPO.

« 45 à 65 couples »

« La première reproduction de goélands argentés en Ile-de-France date de 1990 et la population francilienne demeure marginale et isolée, comptant 45 à 65 couples », à l’année, résume Yves Vérilhac. Un chiffre globalement stable pour ces locataires parisiens aux goûts bien précis.

« Ces goélands aiment nicher dans les cheminées des immeubles des vieux quartiers », explique de son côté Frédérique Malher, président du Corif (Centre Ornithologique d’Île de France), précisant qu’ils sont également nombreux l’hiver à être de passage dans la capitale après avoir remonté la Seine. Mais nous les entendons davantage durant la période estivale pour plusieurs raisons.

« Nous les entendons plus car il y a moins de véhicules »

Pour Yves Vérilhac, « nous les entendons plus car il y a moins de véhicules à Paris à cette période ». Deuxième raison, selon Frédérique Malher : les « petits sont sur le point de prendre leur envol et font donc plus de bruit ». Une fois envolés, ces derniers se dispersent autour de la capitale et traquent les déchetteries d’Ile-de-France.

Un phénomène « agréable » qui prouve que « l’écosystème à Paris est favorable », se réjouissent les deux spécialistes, rappelant toutefois que cette présence peut être plus problématique dans certaines villes. Lorient tente par exemple depuis un certain temps de chasser de son centre-ville cette espèce pour les nuisances (sonore et les déjections) qu’elle occasionne.