La compagnie de transport par autocar Ouibus va étendre son réseau, en multipliant son offre par quatre et en doublant le nombre de destinations desservies, a-t-elle annoncé mardi.

« On passe dans la phase deux du réseau Ouibus, une phase où on ouvre des lignes transversales un peu partout en France, qui permettent aussi de recréer une mobilité entre les régions », a déclaré Roland de Barbentane, directeur général de Ouibus.

41 trajets éphémères pour l’été

Pour l’été, la filiale de la SNCF a prévu 41 trajets éphémères pour desservir des villes proches de la Méditerranée, de l’Atlantique et de la Manche. Annecy, Auxerre, Berck-sur-Mer, Guingamp, Hendaye, Laval, Tarbes, Pau, Toulon, le Mont-Saint-Michel figurent dans les nouvelles destinations desservies. Tout comme sept villes du Pays du Mont-Blanc ou encore Saint-Sébastien (Espagne). Au total, Ouibus relira 120 destinations en France et en Europe.

La densification du maillage de son réseau a été rendue possible par la mise en place d’un système de correspondances, ainsi que par l’intégration des lignes de son partenaire Starshipper, un groupement de PME françaises qui opéreront sous la marque de la SNCF à travers un contrat de franchise.

Equilibre financier à l’horizon 2018/2019

Ces développements stratégiques devraient l’aider à atteindre son objectif d’équilibre financier à horizon 2018/2019. « Nous avons des lignes et des périodes rentables, il faut que nous progressions pour trouver la rentabilité », a précisé Roland de Barbentane.

Présent ce matin à la gare de Bercy pour rencontrer les utilisateurs de Ouibus, le ministre de l’Économie Emmanuel Macron s’est montré satisfait de l’évolution du secteur. « Il y a une consolidation qui est en train de se faire. Elle ne me préoccupe pas aujourd’hui parce qu’il y avait un grand émiettement dans un marché qui, au fond, était resté extrêmement marginal en France », a-t-il observé.

Concentration du secteur

Dix mois après son ouverture grâce à la loi Macron, le marché du transport de passagers par autocar est un succès commercial, mais la guerre des prix ne lui permet pas d’être rentable et précipite la concentration du secteur.

En juin, le groupement de PME françaises Starshipper est devenu une franchise de Ouibus et l’allemand Flixbus a mis la main sur le britanique Megabus, réduisant de 5 à 3 le nombre d’opérateurs sur ce secteur dans lequel opère aussi le français Transdev.