SOCIALLa préfecture de police de Paris demande un «rassemblement statique» jeudi

Loi Travail: «Rassemblement statique» ou défilé? Les syndicats et le gouvernement continuent leur joute verbale

SOCIALBernard Cazeneuve a demandé aux syndicats de « prendre en considération » cette proposition…
Nicolas Beunaiche

N.Beu. avec AFP

Pas d’interdiction, mais… Après la polémique sur une interdiction possible des manifestations, la préfecture de police de Paris a finalement autorisé ce lundi les manifestants contre la loi Travail à se rassembler. A une condition : qu’ils ne défilent pas, mais qu’ils restent « statiques ». « Les organisateurs viennent d’en être avisés », a indiqué à l’AFP la préfecture de police.

Réaliser « les meilleures conditions de sécurité pour la manifestation »

Plus tôt dans la matinée, les syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl et UNL) avaient demandé l’autorisation de manifester jeudi à Paris entre Bastille et Nation à partir de 14 heures, selon la CGT Ile-de-France. « Nous avons pris la précaution de faire un parcours court permettant d’assurer la plus grande sécurité possible. On a tenu compte des conditions de sécurité, on a essayé d’éviter les grands magasins, etc. », avait indiqué à l’AFP Pascal Joly, secrétaire général de l’Urif-CGT.

Mais les autorités en ont décidé autrement. Organiser un défilé jeudi à Paris, comme le souhaitent les syndicats, « n’apparaît pas envisageable », a affirmé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans une lettre adressée lundi au secrétaire général de la CGT Philippe Martinez. Après les violences survenues lors du défilé parisien du 14 juin, « dans ce contexte de tension et de heurts récurrents (…), le renouvellement à l’identique d’une manifestation itinérante le 23 juin n’apparaît pas envisageable », juge Bernard Cazeneuve. Le ministre demande de « prendre en considération » la proposition de la préfecture de police d’un rassemblement place de la Nation.

De leur côté, les syndicats campent sur leur position. Les syndicats ont ainsi annoncé qu’ils maintenaient leur demande de parcours. « Tant que ce n’est pas interdit, c’est autorisé », a commenté Benoît Clément de Solidaires Paris.