CLASSEMENTLes Parisiens sont loin d’être champion de l'économie collaborative

Economie collaborative: Les Parisiens sont loin d’être champion

CLASSEMENTLe cabinet d’études économiques Astéres sort son premier indice de l’économie du partage dans les 30 premières villes françaises. Paris est 14e…
Fabrice Pouliquen

Fabrice Pouliquen

Paris, capitale française de l’économie collaborative ? Pas vraiment. Ce n’est en tout cas pas ce que montre l’étude du cabinet d’études économiques Asterès. Son indice, qu’Asterès prévoit de reproduire chaque année, vise à classer la pénétration des plateformes de partages entre particuliers dans les 30 plus grandes villes de France.

Les Parisiens sont ainsi les champions de la mise en location de leurs appartements sur la courte durée.
Les Parisiens sont ainsi les champions de la mise en location de leurs appartements sur la courte durée. - Asterès

4 millions d’annonces prises en compte

Pour ce faire, Asterès a rapporté à la population le nombre d’annonces sur Airbnb pour la location de logements, sur Blablacar et sur OuiCar pour le transport, sur Allovoisins, Stootie et Zilok pour les services entre particuliers, ou encore sur LeBoncoin pour la vente et l’achat de matériel entre particuliers. L’étude a été réalisée à partir de plusieurs relevés réalisés sur le mois de février. « En tout, 4 millions d’annonces ont été prises en compte dans cet indice dont 840.000 à Paris », précise Charles-Antoine Schwerer, économiste à Asterès et auteur de cet indice.

A ce petit jeu, ce sont les Bordelais qui terminent en tête de ce classement de l’économie urbaine du partage. Suivent Lille et Tours. Les Parisiens, eux ne sont que 14e. C’est toutefois mieux que Lyonnais, 18e, ou les Marseillais, 30e et bon derniers.

Les Parisiens champions pour mettre leur logement en location

Au-delà du palmarès, l’étude montre que le recours à l’économie collaborative ne répond pas tant à une espèce de vision du monde ou à une logique alternative. Mais bien plus à des besoins économiques précis corrélés au territoire dans lequel on se trouve.

« Ainsi, les villes avec les plus faibles revenus moyens concentrent le plus d’annonces de vente d’objets entre particuliers, observe Charles-Antoine Schwerer, économiste chez Asterès et auteur de l’étude. La location de logement courte durée [sur Airbnb ou sur Le Bon Coin] est corrélée à l’attractivité touristique de la ville où l’on se trouve. Quant au transport entre particuliers, il se développe surtout dans les petites villes. »

Sans surprise alors, les Parisiens sont ainsi les champions de la mise en location de leurs appartements sur la courte durée, mais les moins présents sur les sites de covoiturage. « Parce que Paris a un réseau de transport ferroviaire bien plus fourni qu’ailleurs », explique Charles-Antoine Schwerer.