JUSTICERER E: La SNCF réclame 600.000 euros au graffeur Oreak

Paris : Pour 2.000 graffitis sur la ligne du RER E, la SNCF réclame plus de 600.000 euros au graffeur Oreak

JUSTICECe jeudi un street artiste connu sous le nom d’Oreak, était jugé pour destruction de bien destiné à l’utilité publique, pour près de 2.000 graffitis réalisés sur l’ensemble de la ligne du RER E. La SNCF lui réclame plus de 600.000 euros…
J.M.

J.M.

OREAK, un surnom de graffeur bien connu pour les usagers du RER E, entre les gares de Paris Est et Tournan-en-Brie. Sur cette ligne, murs, rames, sièges sont recouverts de 2.000 graffitis signés « OREAK », cinq lettres choisies pour leur « graphisme » selon le graffeur de 26 ans, et comme le rapportent nos confrères du Parisien.

Ce jeudi, le street artiste était entendu à la barre du tribunal correctionnel de Melun. Le jeune homme est jugé pour « destruction de bien destiné à l’utilité ou à la décoration publique » en récidive, mais aussi pour « entrée dans l’enceinte du chemin de fer ou sortie par issue non affectée à cet usage ».

631.000 euros réclamés par la SNCF

La SNCF lui réclame aujourd’hui plus de 631.000 euros au titre de préjudice subi entre le 18 mai 2011 et le 13 avril 2012. Période durant laquelle la SNCF a estimé que OREAK avait réalisé pas moins de 2.000 tags, graffitis et gravures sur des rames et infrastructures des wagons de Paris et de Seine-et-Marne.

Une somme colossale, dont la justice devra déterminer si elle est fondée. La décision sera rendue le 16 juin. La procureure a retenu 33 faits à l’encontre du jeune homme, et a demandé une peine de quatre mois d’emprisonnement assortie d’un sursis de mise à l’épreuve avec obligation d’indemniser la SNCF.