Paris: Un bus mobile pour emmener la mairie au plus proche des citoyens
INITIATIVE•Un bus s’installera dans les 19e et 20e arrondissements une fois par semaine, et accueillera les citoyens pour les accompagner dans leurs démarches…Pierre-Antoine Lefort
Une « mairie mobile », installée dans un bus et qui se déplace d’arrondissement en arrondissement. C’est ce que propose la Mairie de Paris à partir de ce mardi. Installé dans les 19e et 20e arrondissements, ce premier bus n’est qu’un test, le dispositif pourrait s’agrandir.
Trois acteurs sont présents autour du projet : la Ville, mais aussi le Centre d’action sociale (CASVP) et le Point d’information médiation multi services (PIMMS), qui regroupe divers acteurs publics et semi-publics. Ils seront chargés d’informer les citoyens et d’accompagner ceux pour qui la dématérialisation des démarches reste compliquée. « Un allocataire sur deux pour le RSA n’en fait pas la demande, parce qu’il ne sait pas qu’il peut le faire, qu’il ne sait où il faut le faire, où qu’il n’ose pas », explique Emmanuel Grégoire, adjoint à la mairie en charge des services publics.
Presque une mairie d’arrondissement
Emmanuel Grégoire l’assure, le bus « est une offre complémentaire, non substitutive » à la mairie d’arrondissement. Les citoyens pourront venir faire la plupart des tâches administratives habituelles : inscription les listes électorales, orientation sur les dossiers d’aides sociales, informations sur les activités culturelles ou sportives… Par contre, il ne sera pas possible de réaliser des actes d’état civil, de régler ses factures ou de déposer un dossier de logement social. « Les personnes ne pourront pas payer directement leurs impôts, mais ils pourront faire leur télédéclaration par exemple », explique Emmanuel Grégoire.
Une mesure économe
La Ville met en avant le faible coût de ce projet : le bus faisait déjà partie du parc de la Mairie, et servait dans le cadre d’activités scolaires. Les personnes affectées à ce nouveau service sont mobilisées par redéploiement interne. Pour Emmanuel Grégoire, « ça permet de tenter sans que cela coûte une somme astronomique ». Le dispositif devrait faire l’objet d’un premier bilan à l’été : « s’il n’y a pas de fréquentation, on arrêtera » affirme l’adjoint. Au contraire, si c’est une réussite, la mairie pourrait étoffer le dispositif, trois autres bus sont en effet disponibles.