SOCIALMobilisation contre la loi Travail: Les étudiants parisiens ne lâchent rien

Mobilisation contre la loi Travail: Tolbiac, Sciences-Po… Les étudiants parisiens ne lâchent rien

SOCIALAlors que le Conseil des ministres examine ce jeudi le projet de loi travail, des syndicats, notamment étudiants, prévoient des nouvelles mobilisations…
Romain Lescurieux

Romain Lescurieux

Les tags ont fleuri sur les murs. Des affiches, appelant à une Assemblée Générale ce jeudi matin, ont également fait leur apparition sur les murs repeints en rouge. Rouge comme « le sang des étudiants versé jeudi dernier lors des violences policières et pour continuer de protester contre la loi travail », lance Arthur, 20 ans, dans la fosse de Tolbiac – Paris 1 Panthéon-Sorbonne – dans le 13e arrondissement, à la veille d’une nouvelle journée d’action.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Le Conseil des ministres examine ce jeudi le projet de loi travail, qui continue de mobiliser contre elle politiques, syndicats, et entre autres les étudiants de Sciences-Po et de la Sorbonne, comme Arthur. « Il y a une prise de conscience. La mobilisation s’élargit et n’est pas près de s’arrêter », prévient cet élève en troisième année d’Histoire - Sciences Politiques, précisant qu’un amphi a été occupé par près de 200 personnes dans la nuit de mardi à mercredi. Leo, étudiant en première année, entend bien ne rien lâcher, lui aussi.

« Mobilisé comme jamais »

« Depuis plus de deux semaines, je suis mobilisé comme jamais. Même si je ne suis pas actif au maximum, je soutiens à 100 % ce mouvement de protestation. Mais je suis là aussi pour discuter avec les gens qui seraient d’accord avec cette loi. Quoi qu’il arrive, je serai mobilisé jusqu’au retrait de la loi travail », détaille cet étudiant de 18 ans, originaire de Marseille.

De leur côté, la CGT, FO, Solidaires, FSU, Fidl, l’Unef et l’UNL continuent d’exiger le retrait de la réforme et de ses « multiples régressions » pour les salariés. Après avoir mobilisé des dizaines de milliers de mécontents les 9 et 17 mars derniers, elles prévoient des « mobilisations » le 24 mars et surtout des grèves et manifestations nationales le 31 mars. Et à chaque fois, Arthur, sera présent. Des étudiants de Sciences-Po aussi.

« Nous sommes obligés de choisir entre nos convictions et nos cours »

Rue des Saints-Pères, les portes de Sciences-Po sont semi-ouvertes. Josselin, 22 ans, en sort. « Les Assemblées Générales grossissent. Désormais, nous sommes près de 150 étudiants mobilisés ». Et depuis lundi soir, ils occupent un amphithéâtre. Une première depuis 2012. La raison : « Nous demandons à la direction la dispense d’assiduité. Car actuellement, nous sommes obligés de choisir entre nos convictions et nos cours. C’est fou d’en arriver là dans un institut d’études politiques. Mais si nous obtenons cette levée, nous pourrons pleinement manifester », ajoute-t-il.

Suite à l'Assemblée Générale de ce soir et au refus de coopération de l'administration, nous avons décidé d'occuper les locaux de Sciences Po cette nuit. Deux mots d'ordre: Retrait total de la loi travail ! Non-comptabilisation des absences les jours de mobilisation ! Nous ne cèderons pas ! #OccupyScPo #LoiTravailNonMerci #OnVautMieuxQueCa

Posted by SAG - Séminaire Autogéré on Monday, March 21, 2016

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Pour cet étudiant en quatrième année, occuper l’amphithéâtre jusqu’à faire plier la direction est aussi « symbolique ». « On se réapproprie l’université pour créer un cadre où les étudiants et les enseignants peuvent échanger et débattre ». Et avec toujours en ligne de mire le même objectif : « Nous restons braqués sur le retrait de la loi travail ».